| Blade | Histoire de donner l'exemple, je me lance.
Déjà au niveau des éléments auxquels je lie chaque chanson:
I wanna be your dog: les paroles et le côté frénétique de la musique me font penser à un truc de contrôle mental à composante sexuelle.
Rock in the Casbah : j'imagine une scène d'arrach' complète en plein milieu d'une ville façon Maghreb, avec des petites rues et un marché.
Revolution Action : Mélange de la musique, des quelques paroles et du clip, ça bourrine contre un ordre établi...
Solar Soul : 'One nation, generation, connecting people, in a collective mind', on retrouve l'idée de contrôle mental et l'ordre établi... La musique a un petit côté carré... On sent la grosse machine qui relie tout le monde et qui écrase tout sur son passage. On peut relier cette idée de nation et d'esprit collectif dans l'idéologie néo-communiste de SR.
Raggae Night/Celebrate Good Times : bon bah là, l'un comme l'autre on à l'idée de la fête. Difficile d'y voir autre chose. Toujours dans une ambiance "village de pays chaud" ce qui va très bien avec le concept de casbah.
Moskau : Un groupe de russes complètement bourrés qui font n'importe quoi. Parfaite composante branque dans un scénario situé dans un village d'un pays chaud, là où on comprend pas trop ce que les russes viendraient faire. Possibilité de relier ça avec le néo-communisme.
Boys boys boys : A part de se la jouer Borg, Borg, Borg, ça m'inspire pas particulièrement pour le scénario. On pourrait mélanger ça avec la composante sexuelle de I wanna be your dog, mais on est pas dans le même registre... Pour l'instant je fais l'impasse.
Further : Clairement pour la fin, les dégâts sont importants, mais bon c'est comme ça que ça s'est passé et ça n'aurait pas pu se passer autrement. Un grand côté mélancolique.
Rush : Je le vois bien pour une PNJ. Une fille dont on ne sait pas trop laquelle de sa faiblesse ou de sa force est réelle et laquelle est feinte.
Le bonus me fait juste dire que si je peux rickroller les joueurs en pleine partie, c'est pas plus mal.
Bon, avec tout ça, qu'est-ce que j'ai ?
L'idée de contrôle mental semble important, l'aspect sexuel me le fait lier par défaut à la fille, en plus ça complète bien l'idée du personnage dont on ne sait si elle est faible ou forte : controller les autres pour dominer ou pour masquer son incapacité à s'affirmer autrement ?
Le lieu est presque trouvé : un village dans un pays chaud... Histoire que le côté ordre établi implacable soit là, il vaut mieux un milieu clos. Ca peut être un coin isolé dans une vallée, ou sur une île.
Les runners dans tout ça ? Embarqué dans un coin où tout le monde est relié... tout le monde contre eux. Y'a sûrement moyen de faire quelque chose d'intéressant là-dessus. Disons qu'ils vont à un endroit pour une raison quelconque et se retrouvent avec toute la ville sur le dos et sont obligés de mener une sorte de "révolution" et de "libérer" des gens du contrôle pour avoir du soutien... Avoir tout ça dirigé par une corpo est possible, mais ça clashe avec l'idée de la fille faible/forte au contrôle et de la fin mélancolique. Du coup, je préfère baisser le niveau pour taper plus dans le gang ou la mafia. Il faut aussi une bonne raison pour que les runners soient obligés de lancer la révolution plutôt que de se barrer si tout le monde leur en veut. Ils pourraient être envoyés pour ça, mais dans ce cas là, il vont arriver avec directement tout le monde qui est connecté et je pense que c'est plus intéressant de faire arriver tout ça pendant leur séjour.
Après avoir remué tout ça dans ma tête, je tombe sur deux solutions :
1. Les runners sont envoyés par Ares dans un petit village en Afrique du Nord ou sur une île, enfin bref dans un coin du genre. Depuis quelques temps, ce village semble être tombé sous la coupe d'une organisation criminelle. Toujours est-il que les rebelles qu'Ares soutenait en sous-main là-bas (parce qu'"Ares Arms Africa" ce n'est pas juste le nom de la division, c'est aussi sa devise) ne donnent plus signe de vie. Johnson se fait passer pour un sympathisant des rebelles et il envoie les runners pour comprendre ce qui se passe et, si besoin est, aider les rebelles. (Ares n'envoie pas ses hommes : il ne faut pas qu'on sache qu'Ares soutient les rebelles vu qu'officiellement ils vendent des armes au gouvernement).
Arrivés là-bas, les runners tombent en plein milieu d'une fête. Tout le monde s'entend super bien, y compris des gens des groupes qui avant se tapaient sur la gueule. Le hacker peut remarquer qu'il y a des échanges partout et tout le monde peut se rendre compte que l'information passe très vite d'une personne à une autre : une fois présenté à quelqu'un, les autres vous connaissent aussi. A la tête de tout ça, une fille faisant partie de l'ethnie dominante, celle contre qui les gens du village se battaient avant. Elle est tombée sur le cadavre de runners Russes qui étaient venus se planquer ici après un datasteal qui leur avait fait mettre la main sur un prototype de logiciel de "mélange de conscience" développés par des néo-communistes. Elle a récupéré le logiciel et s'est débrouillée pour le faire tourner chez tout le monde. Mais tout ça, il est peu probable que les runners le comprennent dès le début. S'ils contactent Johnson pour lui signaler que la population semble reliée, Johnson leur demandera de libérer la population.
Pour cela, les runners ont plusieurs solutions : couper les gens les uns des autres en coupant les signaux, faire planter leurs commlinks, etc. Le problème c'est qu'il suffit qu'une personne soit au courant pour que tout le village le soit... et s'en prenne aux runners. Les runners pourront remarquer que la fille est au centre du réseau : si elle tombe, tout le réseau tombe avec elle. Une fois libérés, les rebelles auront tendance à aider les runners contre la fille tandis que les autres auront tendance à lui rester loyaux. Certains, dans les deux camps, pourront avoir eu leur regard ouvert par cette expérience et décider d'arrêter le conflit. Dans tous les cas, ce ne sera pas facile pour les runners d'arriver jusqu'à la fille (qui centralise le réseau, il faut donc l'arrêter elle pour tout arrêter). Lorsqu'enfin ils y parviennent, elle pourra, si les runners lui laissent le temps, faire remarquer que les gens étaient toujours les mêmes, avec leur personalité, mais qu'en partageant ainsi avec les autres ils apprenaient à les apprécier et à vivre ensemble. Elle accuse les runners de relancer un conflit stupide qui risque de continuer à massacrer des populations qui au final, pourraient vivre ensemble si elles prenaient la peine de se comprendre.
2. Une autre variante consisterait à considérer que le village est en fait le terrain choisi par trois groupes mafieux en lutte permanente (deux groupes locaux importants et les russes : des bras cassés sans trop d'importance), pour une discussion en vue d'une trêve. Le leader d'un des camps n'a pas confiance et à embauché les PJs pour qu'ils se fassent passer pour des gens extérieurs aux deux groupes (des locaux ou des touristes de passage) de manière à ce qu'ils puissent agir en cas de problème sans donner l'impression que son camp n'a pas respecté les conditions du dialogue. Celui-ci se déroule donc sur ce terrain neutre, dans le cadre d'une petite fête à la cool entre tout le monde. C'est lors de cette fête que les leader des trois camps doivent se parler. Lors de cette rencontre, la leader du camp d'en face se souvient de Johnson comme de son Summertime Love d'il y a longtemps et essaye de jouer là-dessus, mais l'autre dit ne pas s'en souvenir (alors qu'il lui avait fait la promesse de ne jamais l'abandonner, jamais la laisser tomber, jamais se retourner et la déserter). Les runners pourront se rendre compte qu'il ment et qu'il a été troublé par cette rencontre. Le russe se contente de picoler de la vodka et c'est à peine s'il a l'air de comprendre ce qui se passe. Malgré la tension, la soirée se passe sans problèmes. Johnson n'est pas très causant après la rencontre et dit qu'il débriefera le lendemain.
Le lendemain, les PJs se font attaquer : en fait, la leader mafieuse a profité de la soirée pour infecter tous les mafieux du camp d'en face avec des nanites (planquées dans le rhum) et a ensuite déployé un logiciel de partage de conscience (mais cette fois-ci avec une notion de domination par dessus) sorti d'on ne sait où. Tout le monde est donc maintenant relié, y compris Johnson. Or, comme Johnson est au courant pour les runners, il sait aussi que ceux-ci vont essayer de le libérer s'ils découvrent ça. Et la consience globale est contre cette perspective. Les runners sont donc pourchassés partout, sans avoir personne sur qui s'appuyer. Personne ? Pas tout à fait ! Restent les quelques russes, qui n'ont pas touché au rhum puisqu'ils avaient apporté leur propre vodka !
Le but des runners sera probablement de libérer Johnson. Une fois ceci fait, Johnson leur demandera leurs aide pour le protéger alors qu'il tentera d'aller négocier avec la fille. Arrivé avec elle, elle lui dit qu'elle a fait ça parce qu'elle ne voulait pas continuer à s'opposer à lui, qu'elle ne voulait pas mettre sa vie en danger. Il lui expliquera alors que la consience globale lui a permis de ressentir ce qu'elle ressent pour lui, qu'il a beaucoup apprécié l'expérience, et qu'il veut accepte de se soumettre à elle. L'un comme l'autre compte ainsi baisser la garde de l'autre pour s'en débarrasser. Je vous laisse libre de la fin que vous voulez (et selon les actions des PJs aussi) |