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8.41 Hors-Série II : I Want To Break Free

Conditions du scénar

Date :23 décembre 2012

Lieu : Chez HK

MJ : Leoric

Joueurs/Persos : Jude/Lucky – Hush/Moloch – Kyomi/Demeter – Genosick/Kincaïd

Anecdote :

Ce qui s’est passé

To : Lucky

From : Le Banquier

Objet : RE: Départ

Robin,

Joli nom d'oiseau... Le mien ? J'en ai eu tellement. Et jamais un plus officiel que les autres. Comment un sourd-né appelle le soleil, ou son reflet ? Je n'ai pas de nom. Je n'en ai pas besoin. Je ne vais pas me nommer. A quoi bon ?

C'est bien que tu ais réalisé notre nocivité à ton tour. J'aurai préféré ne pas avoir à crever pour ça mais bon, à quoi ça sert d'être immortel sinon ? Quoi qu'il en soit, je suis heureux que tu ais pu en sortir. Vis un belle vie, trouve toi quelque chose pour la remplir, et fais en sorte que tout ça n'ait pas été sans raison.

Pour ma part, ça ne devrait plus être très long. Clark est toujours fixé sur sa soeurette, et je pense que je vais l'aider sur ce coup. C'est une OGM, elle aussi, et je crois qu'il commence à m'attendrir, ce grand con. Je tâcherai de le garder en vie jusqu'à la fin, avant de lui foutre un coup de pied au cul. Qu'ils aient une autre vie, eux aussi.

Quand à moi, je me sens reglisser dans mon conditionnement. Imperméables aux doutes, aux remords, à l'idée même de renoncer. Je n'ai pas été conçu pour ça. Une fois ressorti de L.A., je passe à un autre style de vie. Nouvelle gueule, nouveau nom, nouvelle raison de se lever le matin. Le canon dans la bouche, ça finit par lasser.

Mais je refuse toujours la vie, celle qu'on m'a programmée. Ici bas, les poules chassent les lions. J'en ai ma claque. Je leur montrerai un visage qui n'est pas leur oeuvre. Hurler colère. Sur la ligne médiane, dans le rugissement monotone des pots. Face à la piste noire, à la limite... La limite, que seuls connaissent ceux qui l'ont franchi. Les vivants courent les risques mais rètrogradent, choisissent plus tard. Je mettrai le feu au troupeau. Ils me regarderont vivre, de leurs yeux glauques et jaunes, la vie qu'ils aimeraient secrètement vivre. De rage, de peur, ils voudront m'abattre, mais je serais immortel. J'aurai la voix de la raison, la Deathcar, et plus de cartouches que nécessaires. Il fera beau. Je serai bien...

Je t'aimais tu sais.

On se voit quand on se voit.

 

To : Lucky

From : Clark

Objet : RE: Départ

Je comprends pourquoi tu es partie. C'est pour la même raison que je t'avais tenue à l'écart : parce que je ne pouvais pas supporter l'idée qu'il t'arrive quelque chose à cause de moi.

Je le comprends, et pourtant ça me fait mal. Je voudrais pouvoir te garder près de moi. Profiter de ta présence, sentir ton regard...

Je travaille encore avec le Banquier. Il est encore plus laconique depuis notre sortie de la clinique, mais ça me touche de savoir qu'il est prêt à rester à mes côtés jusqu'au bout. On a fait de gros progrès pour retrouver Ariane, et il se pourrait que je la voie très bientôt. Ca me fait peur : je ne sais pas comment va se passer notre rencontre, et si elle me rejetait ? Si elle me mettait dans le même sac que les... autres ? Ou si elle préférait vraiment rester avec son "père adoptif" ?

Et même si j'arrivais à l'emmener avec moi, qu'est-ce que je pourrais bien faire ? Le Banquier m'a dit que je serais toujours un fugitif, et il a sans doute raison. Est-ce que je peux vraiment soumettre Ariane à cela ?

Ah et on vit sur un bateau. Et j'ai trouvé un chien. Je crois qu'il m'aime bien. Je crois que je vais l'appeler Samson, tu en penses quoi ?

 

Engagés par McLear pour piquer un corps prévu pour les putes bunraku des yakuza pour lui.
Repérer l’hôpital, s’y infiltrer, piquer 2 corps, les rigger (en cas de besoin), tout ça sans une seule balle tirée ni se faire repérer. Tout en douceur.

Le Johnson était un branleur, sauf qu’à la fin de la rencontre il avait visiblement piraté mon commlink sans que je m’en rende compte. Jeune, grande gueule.

Paiement : une thèse sur les IA. Il doit y avoir un moyen de ramener Artemis

Le bordel client était le Clepsydre, des yaks

Immeuble de bureau de Brackhaven Immobilier, sous loués à des corpos, dont la clinique corpo yak

on avait hacké le compte d'un neurochirurgien pour savoir quand les opérations allaient se dérouler, et avoir des accès spoofés

le séduire, finalement jouer au chat et à la souris avec Moloch, et pendant ce temps Sevgi crackait son commlink ensuite, codage Quick&Dirty par nous deux pour les scripts de châssis

4 postures : marcher, courir, se mettre à couvert, faire l’otage

passer par le monte charge, infiltration en douceur, se planquer dans les caisses avec les SHELLs quand la secrétaire vient en prendre un (à cause d'un client trop enthousiaste), sortie

C’était pas le moment

8.41 Hors-Série III : Don't Stop Me Now

Conditions du scénar

Date : 05 janvier 2013 – suite y’a pas longtemps juillet 2013

Lieu : Chez Blade

MJ : Shadmad

Joueurs/Persos : Jude/Lucky – Genosick/Kincaïd – Blade/Laësal – Ruskov/John Doc

Anecdote :

Ce qui s’est passé

Engagés par la mafia (en virtuel) pour retrouver un mec à eux.
Sur le coup : John Doc, Kincaïd et Laësal

Apprendre que le mec est un gros junkie

Comment on avait eu cette info déjà ? Et avant Loveland on avait fait quoi ? Et wes le chasseur de primes

Y’avait eu un passage dans un centre commercial. Je me fais passer pour la copine jalouse du mec qu’on recherche qui va chercher des crasses à son ex. Choper Wess pour échanger des infos avec lui (raté ?)

Aller le chercher à Loveland, « si tu me dragues de je te défonce » défoncer un mec gratuitement (mais avoir les infos quand même), retrouver la cible dans une salle de shoot et découvrir qu’il a tué quelqu’un. Prendre de la novacoke pour aller dans cette salle, mettre au point un plan improbable on lui donne l’apparence de John Doc pour pouvoir le faire sortir sans que les autres le reconnaissent. pour sortir le mec avec tout le reste du « bar » qui le recherche et KE qui s’en mêle.
Se retrouver dépendante à la fin.

Wess avait tenté de nous faire chanter : partager la prime ou il nous dénonce. Choper Wess à la sortie, l’assommer puis bien lui faire comprendre « si tu parles t’es mort ».

Suite : retrouver un mec (un « ami ») qui ne doit pas balancer des trucs

Il bosse pour une boite qui a un rapport avec Uni Omni

Manger au resto, je me fais repérer par Uni Omni, on fait tout péter, on récupère le mec

RDV dans un coin pourri, on se fait embuscader, hélicos, l’esprit de Laesal se barre avec le mec

Au final on le perd et on perd sa trace

Recherchés par Horizon parce qu’ils avaient racheté la boite

Cf article de journal (Newsbot)

C’était pas le moment

8.41 Hors-Série IV : Somebody To Love

Conditions du scénar

Date : 13 janvier 2013

Lieu : Chez Fred

MJ : Genosick

Joueurs/Persos : Jude/Lucky – Ruskov/John Doc – Shadmad/Gyla

Anecdote :

Ce qui s’est passé

Engagés par Sam Axe pour venger la sœur d’un de ses potes des Kabuki Ronin qui s’est faite descendre par des flics à cause d’une bande d’allumés intégristes religieux.

Sur le coup : Gila, John Doc

Rencontrer Micky il a une belle âme remplir l’église de fumée poursuite avec les flics

La sœur de Micky est morte. Elle s’est faite buter par 2 flics ripoux à cause d’une église d’allumés.

Quelle église ? Les Nouveaux Evangélistes

Récupérer de la drogue à droite à gauche pour tous les intoxiquer.

Quelle drogue ? Nitro

Dans quel ordre on a fait ça ?

On a cherché à rassemblé pleeeeein de drogue tout en cherchant comment choper ces flics-là. On avait un plan pour les attirer.

Lequel ? c’était pas un plan on a fait ça à l’arrache

Les gangers trainaient dans le quartier jusqu’à les repérer. J’attendais avec Micky, Gila faisait de la veille des communications et John Doc je sais plus quoi.

On avait tendu une embuscade, sauf que c’était grillé du coup c’est parti en course-poursuite, on voulait les attirer dans un endroit « tranquille » sauf qu’à un moment je me suis fait toucher (juste la roue, sans casse), du coup John Doc s’est arrêté, on a défouraillé, on les a butés et on est parti.

Pendant ce temps-là Gila brouillait les communications des (autres) flics pour les envoyer ailleurs.

Le quartier a été plus ou moins bouclé par la police. Je ne sais plus où les autres se sont planqués, mais on se sépare. Micky se débarrasse de sa moto, je change la couleur de la mienne et on va tous les 2 dans un bar genre « on est au courant de rien ». Contrôle d’identité, ça passe juste.

C’est bon, ce point-là c’est réglé, y’a plus qu’à attendre que le Doc synthétise la drogue.

Du coup soirée/nuit avec les gangers et ça part en couilles.

Réveil difficile, on va à la messe, on remplit l’église de vapeurs de drogue, c’est l’hécatombe.

Comment déjà ?

Nitro + virus en hot sim

Sur les listes il manque une personne qui n’était pas à l’office.

C’est une petite vieille, on va chez elle, on finit le boulot, John Doc récupère le chien.

C’était pas le moment

8.41 Épisode IX : Who wants to live forever

Conditions du scénar

Date : 22/12/2013

Lieu : Nouveau salon de Leoric et Carla

MJ : Leoric

Joueurs/persos : Genosick/Le Banquier – Max Anderson/Clark – Jude/Lucky

Anecdote : La presque-mort de PJ la plus ridicule vue depuis longtemps

Ce qui s’est passé

« Si je souffre, c’est que je suis encore vivante »

Arrivés à LA en bateau, Stephan se barre en râlant

On se pose dans un café

Petit déjeuner français

Passé tout le temps de la traversée à bosser sur la thèse et je continue à faire ça. Révélation : il y a une chance de recompiler Artemis. Ce ne sera pas forcément elle, les chances d’accéder à la Singularité sont infimes, mais ça peut marcher.

Clark retrouve son chien, qu’il a appelé Rex (sérieusement ?) ba oui, il aimait beaucoup les chiens

Bref, on est là pour sauver Arianne.

C’est quoi le plan ?

Heu… pour l’instant on n’a pas de plan.

Le Banquier veut se faire des contacts, trouver du matos etc.

Arrivée de Mc Lear dans le dos du banquier, qu’est-ce qu’il fout là lui ?

Il faut commencer par loger le propriétaire d’Arianne. Il est bien planqué

Fait surtout commencer par se laver et dormir

Le Banquier et moi, en 3h c’est plié. Vive le sleepreg. Clark par contre a besoin de plusieurs heures, il va dormir une bonne partie de la journée.

Du coup je passe en mode récréatif. Footing sur la plage, détente etc. Allez, un rail de coke, pour se faire plaisir, pour de vrai, pas un imposé par le manque. Juste pour le plaisir.

Ça faisait longtemps, il est appréciable et hautement apprécié.

Je vais me baigner dans l’océan. C’est trop bien. Je suis sûre qu’il doit y avoir des dauphins dans le coin. Je vais essayer d’appeler des dauphins. Ça a pas l’air de super bien marcher. Nan ça marche pas.

La redescente. Oups. Je suis au milieu de l’océan. Bon, peut-être pas au milieu mais j’ai bien dérivé. Atteindre le bord. C’est difficile, c’est loin, je suis lourde. Pffff pour quoi faire ? Plus envie de lutter. Je coule.

Réveil en sursaut. Il y a un mec au-dessus de moi. Il est gigantesque, il appuie ses mains sur ma poitrine, et il approche son visage du mien.

Flashback

Pas question ! Pas encore !

Même pas le temps de réfléchir, je lui balance ma main dans la figure. Et j’active la décharge électrique. Il l’avait pas vue venir celle-là !

Hum… moi non plus. Je suis encore trempée, je me la prends aussi. Je convulse, je vomis tout ce que j’ai. Autour de moi ça crie, je vois une foule de visages, je ne comprends pas ce qu’ils disent. Mais ça a pas l’air amical. Putain, ils m’ont reconnue ! Après tout, même si ça fait longtemps, il y a toujours les flics qui me recherchent pour le meurtre de ma famille. Et avec tout ce que je viens de vomir, j’ai laissé plein d’ADN sur place !

La panique monte. Et puis on m’attrape, on me lève, et on commence à courir en me tenant la main. Je suis le mouvement. C’est Clark qui vient me tirer de ce merdier, encore.

On chope des fringues, on va se poser dans un café quelconque. J’ai encore déconné. Faut que j’arrête ces pulsions destructrices. Je règle mon commlink raccord avec mon biomoniteur. A chaque fois que je déprime, il doit m’envoyer des messages « c’est pas le moment ». Souviens-toi, tout n’est pas perdu, il y a une chance de retrouver Artémis. Accroche-toi à ça.

Je passe aussi chez un tatoueur. Pour membre cyber. Sur le bras gauche : « c’est pas le moment ». J’aurai ça en permanence sous les yeux pour m’empêcher de faire des conneries.

Bon, on bosse ou on se touche ?

Trouver des infos. Les 2 connaissent un endroit où ils pourraient avoir des contacts. Le Hotline Miami Vice, un bar/boite de nuit. On arrive, on va se poser au comptoir. Apparemment ils connaissent tous les 2 le patron/barman. Clark prend un diabolo, moi une vodka, Le Banquier un whisky. Une fille arrive. Petite, rousse, les cheveux courts. Elle lui pose la main aux fesses (je garde mon sang-froid), elle a l’air de bien le connaitre (tout va bien je gère), elle a quand même tous les traits distinctifs d’une prostituée (nan mais il fait ce qu’il veut, je juge pas). Je me souviens d’un truc que Clark avait laché à l’époque où ils trainaient sans moi. Le Banquier avait pris l’habitude de voir des putes qui me ressemblent. Ouais, il est totalement passé à autre chose, c’est ça.

Elle va lui lécher l’oreille (berk).

« ça va Jess ? ça faisait longtemps que je t’avais pas vu. »

J’explose mon verre (c’est gâché, j’y avais même pas touché). Il lui a donné un nom à elle !

« Joli nom d'oiseau... Le mien ? J'en ai eu tellement. Et jamais un plus officiel que les autres. Comment un sourd-né appelle le soleil, ou son reflet ? Je n'ai pas de nom. Je n'en ai pas besoin. Je ne vais pas me nommer. A quoi bon ? »

C’est ça ouais…

Je vais dans les toilettes me repoudrer le nez. Je me regarde dans le miroir (je suis beaucoup mieux quelle). Et là je vois s’afficher devant moi « c’est pas le moment ». ha tiens, ce paramétrage semble efficace. S’asperger le visage à l’eau. Arrêter les conneries. On s’en fout du Banquier, on s’en fout de sa pute. On n’a pas besoin de drogue. Je ressors. Sans avoir sniffé. Je passe au bar. Je m’avale cul sec le diabolo de Clark. Et je les laisse là discuter affaire pour aller danser.

La nuit passe. J’attrape Clark pour danser avec lui. J’apprécie les regards jaloux de toutes les filles du périmètre. Et de certains mecs aussi. Lui, il a l’air content. Il part se coucher à 11h. Le banquier est toujours là. Il ne danse pas, il boit, il regarde. Je l’ai vu aller dans une alcôve avec sa pute pendant un moment. Je continue de danser. J’étudie mes réactions à la danse, à la proximité. C’est Clark, ça va. C’est probablement le mec le moins dangereux pour moi sur cette planète.

Ça fait longtemps que je n’ai pas été aussi sobre et aussi lucide. J’ai vaguement des copines, qui me complimentent sur mon mec. Des filles que je ne reverrais sans doute jamais, et qui partiraient en hurlant si elles savaient. Mais là ça fait du bien, cette impression d’avoir des copines. La dernière dans ce genre-là c’était HK. Et bon, c’est une runneuse aussi. Et elle ne cautionnait pas tellement ma façon de vivre. Ni ma relation avec Le Banquier, ni celle avec Clark. D’ailleurs il me semble qu’elle lui avait dit des saloperies sur moi. Bref, je suis pas faite pour avoir des copines.

5h du matin, je rentre. Je ne sais pas où est passé Le Banquier. Sur le bateau, la porte de la cabine de Clark est restée entrouverte. Je regarde à l’intérieur. Il s’est couché juste sur un côté de la couchette, laissant une bonne moitié de libre, et en mettant un mur de coussins entre les 2. Il a juste laissé sa main dépasser par-dessus. Beaucoup trop mignon. Je vire les coussins, et je vais dormir dans ses bras.

Réveil. On se met au boulot. Loger le mec, Eric Donovan, anciennement Eric Sandler. Scruter la matrice pour essayer de le retrouver : sur les réseaux sociaux, en arrière-plan des photos des autres etc. Nada, ni lui, ni Arianne ne sont visibles. Bon, on va donc considérer qu’ils vivent en reclus.

Autre piste : Clark et Le banquier savent qu’il s’est fait refaire les dents après sa « mort » pour éviter d’être retrouvé grâce à son dossier dentaire, et donc qu’il a régulièrement besoin d’anti douleurs. Donc, on vise la clinique uni omni qui s’occupent de leurs citoyens corpo. On hacke le système et on passe tout en revue.

On repère un dentiste qui a des rendez-vous plus ou moins réguliers (environ 1 par semaine), pas à la clinique, sans nom. Ça pourrait correspondre à son « dentiste traitant ».

On hacke le commlink du dentiste, on le suit. Pendant ses RDV mystère, il va au siège régional d’Uni Omni. Il s’arrête au 22è étage. Totalement anti-wifi, on ne peut pas aller plus loin dans l’intrusion. Tant qu’on y est, on hacke le système du HQ. Mesures de sécurité à cet étage, personne n’y a accès, sauf la « Sécurité VIP », à savoir 12 gardes de sécurité « top level », à savoir… des Apollo ! Je crois qu’on a logé notre homme.

 

Plus qu’à faire un plan pour s’introduire là-dedans !

(on passe des heures à faire un plan)

Et puis j’essaie de convaincre Clark de ne pas y aller. J’ai un très mauvais pressentiment sur cette affaire-là. On ne va pas pouvoir s’en sortir. Pas tous. Donc, Clark la choisit elle plutôt que nous. Et pourquoi elle d’ailleurs, et pas les autres, qui sont aussi ses frères après tout ? Et de toute façon, elle a sans doute reçu un conditionnement pour être heureuse de la vie qu’elle mène. Tout ce que tu vas faire c’est l’arracher à son bonheur pour lui offrir une vie de fugitive.

Rien ne le fait changer d’avis.

 

Le soir on rencontre McLear dans un bar qui veut s’assurer qu’on est prêt. Clark est ultra motivé. Le banquier aussi, il veut lui donner le choix de pouvoir choisir sa vie. Moi ? je le ferai pour Lui. Pour Clark. C’est dit…

 

Le soir je cogite. Je rumine. J’ai des idées moches en tête. Comment les convaincre de ne pas le faire, de ne pas y aller, de ne pas mourir pour elle ? Si elle était morte ça serait beaucoup plus simple… Je pourrais la tuer si facilement (après tout j’ai toujours accès au système de sécurité de là où elle est retenue). Bon, peut-être pas si facilement… Au pire, j’en meurs, pas eux, et c’est réglé. Au mieux, je m’en sors, mais ils m’en voudront à mort. Le genre de truc qui ne se pardonne jamais. Les perdre parce qu’ils m’en veulent, c’est pire de les perdre par mort violente ? Oui, clairement oui. Je ne peux pas détruire ce pour quoi ils se battent. Ils ont des convictions, et moi je suis juste en train de me comporter comme une garce égoïste.

Se changer les idées. Le Hotline Miami Vice. Tiens, Le banquier est déjà là-bas (Clark lui est déjà couché). Je l’observe. Est-ce que j’ai vraiment renoncé à lui ? Mon cerveau et ma raison oui, mon cœur pas tout à fait, mais ça devrait venir. J’ai toujours ces pensées moches qui me trainent dans la tête. Je suis toujours sobre, et c’est pas bon.

Je vais le chercher, je l’entraine sur la plage. J’ai besoin de me défouler. Il n’est visiblement pas prêt pour du sexe (putain mais c’est quoi ça ? de la solidarité masculine ?). Pas grave, on va se taper dessus. Ça ne me calme pas. Ça ne me fait pas vraiment de bien. Mais au moins ça défoule, et ça me vide le cerveau.

Quand j’émerge, on est toujours sur la plage, Le Banquier est toujours là, à côté de moi. Le nombre important de mégots à côté de lui montre que je suis restée dans les pommes un certain temps. Visiblement, je n’ai pas été capable de m’arrêter à temps.

« T’as pas bientôt fini de faire chier Clark ?

_ Si justement. Faut que j’arrête, je me rends bien compte. C’est pour ça que je suis venue te chercher ce soir. J’ai des pensées moches, et je peux pas lui imposer ça.

_ça fait combien de temps que t’es sobre ?

_Pfff. A peine 36h. Et ça pue.

_...

_Alors c’est qui cette fille ? Elle s’appelle comment ?

_Tu vas pas me croire…

_Dis toujours.

_Lucy. »

Je bloque 2 secondes. Ha oui quand même. Et puis j’éclate de rire.

« Et après on dit que c’est moi qui ai un type ? »

On reste encore un certain temps au bord de l’océan. Et puis j’ai besoin de l’entendre à nouveau.

« Si je m’en sors pas sur ce coup-là, tu pourras faire quelque chose pour moi s’il te plaît ? je lui demande.

_ ça dépend. Quoi ?

_T’avais promis de mettre le Tir à feu et à sang.

_C’est plus le Tir là. Ce sera L.A. »

 

C’était pas le moment

On voulait en finir… et c’était le moment !

 

8.41 Épisode VI : Let Me Entertain You

ATTENTION, cet épisode peut choquer les personnes sensibles.
Ceci est une oeuvre de fiction, ni l'auteur ni les Shadowforums ne cautionnent les actes qui y sont décrits

Conditions du scénar

Date : 25/02/2013

Lieu : chez Fred

Joueurs/persos : Jude/Lucky – Max Anderson/Clark – Genosick/Le Banquier

Anecdote : La disparition la plus sale d'un PNJ introduit lors d'un hors série par quelqu'un d'autre. Micky, on ne t'oubliera pas.

Ce qui s’est passé

« Je sais bien que tu m’as friendzoné, mais laisse-moi essayer quand même. »

Ok, si tu veux Micky, je m’en fous de monter derrière toi sur ta moto, de toute façon on sait très bien tous les 2 que je suis meilleure que toi. Finalement la soirée s’annonce pourrie. Le lieu c’est pas un bar mais un squat, la musique est trop forte, le son mal réglé et l’ambiance est nulle. Ne paniquons pas. Un problème : une solution. Tout va mieux après un speedball et plein de vodka. De la coke ? Bien sûr ! Du flipside ? Evidemment ! Du Walt Disney ? C’est quoi ça ? Je m’en fous, j’essaie. Je vois des couleurs qui n’existent pas, la musique arrive désordonnée à mes oreilles, mais j’arrive enfin à m’amuser, à danser. Plus ça va et plus je perds contact avec la réalité. Le reste de la nuit est à la fois trop flou et pas assez… des corps, des rires, des mains qui me touchent, des phrases saisies au vol « T'inquiète, elle est trop défoncée pour dire non, fais toi plaisir. Et elle a l'air d'aimer ça, cette salope... Non, toi tu passes après ». (Putain mais ils sont combien ?) Et le réveil. Si jusque-là il me restait la moindre estime de moi elle a disparu à jamais.

Je ne peux pas bouger j’ai mal partout. Je sens quelque chose de gluant sur mon visage. Ça a l’air d’être du vomi. Avec un peu de chance c’est le mien. Tout ce que je peux apercevoir à travers mes yeux englués, c’est le plafond en béton brut. Je dois toujours être dans le squat.

Je sens qu’on m’attrape, qu’on me soulève, j’ai l’impression de me faire attacher. Et puis soudain on me saisit la nuque et je plonge. Je me retrouve la tête sous l’eau, sans doute dans un lavabo, et je n’ai même pas la force (ni l’envie) de me débattre. Un réflexe de survie se manifeste quand même : ne pas essayer de respirer. Mais au bout d’une éternité je ne tiens plus et je fais l’erreur : j’avale de l’eau et je commence à suffoquer. Je sens mes poumons se vider et je vois toutes ces bulles qui remontent à la surface. Voilà je suis en train de mourir. Fallait bien que ça arrive un jour, de toute façon je ne comptais pas vivre vieille. C’est tout ce que je mérite

Et puis soudain ma tête remonte. Je peux enfin aspirer une grande goulée d’air. Je m’effondre au sol en vomissant de l’eau. Encore ce plafond de béton. Bon, essayons de faire le point. Je suis toujours dans le squat. La douleur irradie de partout mais j’ai encore tous mes membres et rien de cassé. Contrairement à ce qu’il me semblait, je ne suis pas attachée. Sous mes mains, le plancher. On ne me tient plus. Avec moi dans la pièce, quelques gangers, tous endormis, ou assommés j’en sais rien et je m’en fous. À contre-jour, en face de la fenêtre, une silhouette de dos. Je ne le reconnais pas tout de suite mais quand il prend la parole, impossible de se tromper.

« Vous ne croyez pas qu’il est temps de changer de décor ?

_Allez vous faire foutre McLear ! J’ai envie de rien !

_J’ai besoin de vous.

_Je veux crever.

_Vous voulez rester comme ça ? Une épave ? »

Réagir. Se relever. C’est dur, tout mon corps n’est que douleur. Saloperie de redescente. Anesthésier tout sentiment, toute émotion, c’est indispensable si je ne veux pas m’effondrer et me mettre à hurler.

Il sort un flingue. Désigne les corps au sol.

« Il y en a un qui devrait survivre ?

_Donnez-moi votre flingue ! »

Je n’ai même pas hésité. Deux balles dans la tête, chacun. Ah non, il n’y en a pas assez dans le chargeur, le dernier n’en aura qu’une. Ça suffira. L’un d’entre eux est Micky, je ne sais même pas lequel et de toute façon ça ne change rien. Une belle âme, mon cul oui !

En même temps, venant d’un mec qui faisait le mac pour sa sœur tu t’attendais à quoi ? Cette histoire de « belle âme », depuis le début c’était juste une connerie de junkie !

Ta gueule la petite voix ! Je ne suis pas encore assez cinglée pour me parler à moi-même.

Je rends son flingue à McLear. Je le vois du coin de l’œil éjecter le chargeur vide et le remplacer. Je sors de la pièce pour me retrouver dans une cage d’escalier. Je descends les marches et je sens une odeur d’essence. Quand l’écossais sort de la pièce, je sens la puissance du souffle et la chaleur de l’appartement qui prend feu derrière nous. Dans la rue, en face de l’immeuble une berline noire. Je monte à la place du mort, et j’attends qu’on m’explique la suite. Les affaires reprennent.

 

Sea-Tac. Une cafétéria comme on en trouve par dizaines dans tous les aéroports du monde. En face de moi un café noir et de l’autre côté de la table, encore lui. Angus McLear, La Faucheuse. En général quand il apparaît ce n’est pas bon signe, ça annonce une mission à réussir à tout prix, pour des risques maximums, et une paie toute relative. D’un autre côté, vu où j’en suis, je n’ai plus rien à perdre, donc autant l’écouter.

Décollage pour Los Angeles dans 20 minutes (Los Angeles, comme par hasard), puis de là vers Zurich. Un homme à protéger, Dr. Roberts Black Oak, qui doit à tout prix témoigner dans un procès au Tribunal de Commerce International. Parties impliquées : NeoNET, Ares, Horizon, Saeder-Krupp contre Genetique, filiale de Medicarro, filiale d’AZT. Rien que ça. Une histoire de vol de brevet. Le docteur est déjà protégé par Europol, mais ça ne suffira pas forcément, et notre mission. C’est de s’assurer qu’il arrivera à temps et entier au tribunal pour pouvoir faire sa déposition. Le reste de l’équipe ? McLear me regarde avec l’air universel qui veut dire « c’est évident non ? ». Aïe. Ça doit se voir sur ma tête que je n’apprécie pas la nouvelle. Mais maintenant que l’idée est là, implantée dans mon cerveau, impossible de refuser. N’importe quelle excuse aurait fait l’affaire. Il paraît qu’on bosse bien ensemble, et McLear avait besoin de gens disponibles et « de confiance ». Je ne sais pas comment il peut encore penser ça de moi après l’état dans lequel il m’a retrouvée.

Les toilettes de l’aéroport, une douche, un paquet de fringues. Un tailleur jupe sérieusement ? J’ai l’air d’une avocate. On embarque et on décolle, L’écossais assis à côté de moi dans l’avion. Visiblement la mission lui tient à cœur, il va la faire avec nous. Direction Los Angeles pour les retrouver, eux.

Clark. Le Banquier.

C’était pas le moment

Je voulais tout laisser tomber mais c'était pas le moment...

8.41 Épisode VII : Hammer To Fall

Note Interne: Kyomi, Fred, Hush, NE LISEZ PAS CET EPISODE!

 

Conditions du scénar

Date : 25/02/2013

Lieu : chez Fred

Joueurs/persos : Jude/Lucky – Max Anderson/Clark – Genosick/Le Banquier

Anecdote

Ce qui s’est passé

Spoiler: Highlight to view
Décollage Arrivée à l’aéroport de LA. Ils sont là derrière la vitre, ils nous regardent arriver. Tous les deux bien bronzés, y’a pas à dire, ça leur réussit le Soleil. Clark égal à lui-même, on dirait un gamin qui va retrouver ses parents partis en vacances. Le Banquier beaucoup plus sobre, un signe de tête et il lève vers nous une bouteille qu’il tient à la main. Il a encore changé de style. Je ne suis pas sûre d’être convaincue par la barbe et les cheveux longs. On est censé se retrouver dans un bar de l’aéroport, mais au dernier moment je n’ai pas le courage et je fuis. Pas trop longtemps, pas trop loin, juste le temps de fumer une clope dehors. Il faut bien que je me décide à y aller. On se retrouve dans les toilettes, à l’abri de toute oreille indiscrète. McLear explique la situation au 2 autres. J’évite tout contact oculaire. Tout s’enchaine, on est déjà en train de faire la queue pour embarquer. Comment je suis censée passer tous les détecteurs avec mes bras ? Pas de problème, on spoof la machine et ça passe. Pour Le Banquier et Clark pas de problème non plus. Et puis soudain, alarme, tous les flics de l’aéroport qui accourent. Derrière nous, notre commanditaire nous jette un regard. Ok, visiblement il va falloir faire sans lui. On débriefe. Comment faire pour couvrir tous les angles d’attaque possibles sans se faire repérer ? Comment s’y prendrait un assassin ? Poison, magie ? Ça va être compliqué. « Et si la navette se fait détourner ? _Limite, c’est ce qu’on arriverait le mieux à gérer… _Non, détourner un suborb’, avec toute la sécurité qu’il y a ce serait juste suicidaire… » On tourne en rond dans nos réflexions, on n’arrive pas à déterminer de plan d’action. Tant pis, on improvisera. Comme d’habitude. On embarque. Je suis en première classe, Clark et le Banquier en éco, avec la cible et ses 2 gardes du corps d’Europol. On décolle, rien à signaler, à part mon voisin qui tente de me draguer. La navette arrive en haut de sa parabole, on sent l’accélération qui diminue, et puis on atteint ce moment, qui va durer quelques secondes, où on est en apesanteur. Click Soudain, derrière moi, dans la classe éco, des bruits, des détonations, des cris. Et en face de moi je vois une hôtesse de l’air qui a l’air de s’énerver sur la porte du cockpit. Même pas le temps de réfléchir, je détache ma ceinture, je lance ma main grappin pour m’accrocher, et je vole vers elle. Elle sort un flingue et me crie quelque chose avec un accent que je ne reconnais pas. J’évite le tir. Combat, adrénaline, je la touche, elle convulse avec la main sur la gâchette. Quand ça se calme un peu, la porte du cockpit est finalement s’ouverte je vois le commandant de bord avec une grosse tâche de sang qui s’élargit au niveau du ventre. Moi-même je ne sais pas si j’ai été touchée. Il s’effondre, c’est le chaos. Essayons d’être constructif. Priorité n°1 : reprendre le contrôle de la navette. Il n’y a plus personne dans le poste de pilotage, et on est en chute libre. Je me rigge à la machine pour essayer de sauver les meubles. Putain, mais comment ça se pilote ce truc, c’est quoi tous ces boutons, j’y comprends rien ! Un message s’affiche « nouvelle tentative d’intrusion dans le cockpit ». Quoi ? J’ai à peine le temps de me débrancher et la porte explose. Je vois apparaître un mec qui vient visiblement de défoncer une porte blindée à mains nue. Merci au cyber chirurgien qui m’a mis un flingue dans le bras ! Je tire, je l’ai touché ! Ça ne lui fait rien ? Je vois son poing arriver à toute vitesse vers mon visage comment peut-on être aussi rapide avec une telle masse il me touche, je sens mon orbite exploser, je perds connaissance. Encore un réveil douloureux Encore un réveil douloureux, des cris, et au-dessus de moi le visage de Clark. « T’es vivant ! Ça va ? Et Le Banquier ? _Heu, je ne sais pas, il était blessé mais encore vivant… _Va le voir, moi je reprends le contrôle de cette navette ! » Pas le temps de se poser de question. Qu’est-ce que ça fait mal ! Je me re-plug. Stabiliser la chute, appeler des secours. Je finis par trouver la radio. « Tour de contrôle de l’aéroport de Zurich, quelles sont vos revendications ? _On s’est débarrassé des terroristes, on a repris le contrôle mais on a des blessés et surtout pas de pilote pour faire atterrir ce truc ! _Nous ne négocions pas avec les terroristes. Veuillez modifier votre trajectoire vers la baie d’Amsterdam ou nous procéderons à votre destruction en vol ! _Mais vous n’avez pas écouté ce que je viens de dire ? Il n’y a plus de terroriste mais on a besoin d’un pilote ! _Nous ne négocions pas avec les terroristes. Veuillez modifier votre trajectoire vers la baie d’Amsterdam ou nous procéderons à votre destruction en vol ! » Putain de procédure de merde ! J’ai besoin d’un miracle, là maintenant. Je lance un appel au micro, « est-ce qu’il y a un rigger dans cet avion ? », tout le monde crie, personne ne me répond. Très bien navette, c’est juste toi et moi on dirait. Je suis entièrement plongée dedans. Il s’agit de « sentir » la machine. Mon corps ne me sert plus à rien, tout passe par l’esprit. Freiner la chute déjà : trouver la manette et tirer dessus, mentalement parlant. On dirait que ça a marché, on ralentit et surtout on retrouve une gravité. On n’est plus en train de foncer vers la Terre en chute libre, c’est un progrès. Objectif suivant : la baie d’Amsterdam. Afficher une carte, trouver la bonne direction et c’est parti. Une fois stabilisés et sur la bonne route je retente de contacter des secours en envoyant des SOS par tous les canaux possibles. Et je reçois toujours la même réponse « Nous ne négocions pas avec les terroristes. Veuillez modifier votre trajectoire vers la baie d’Amsterdam ou nous procéderons à votre destruction en vol ! ». Super, merci, ça m’aide beaucoup. Une fois suffisamment bas dans l’atmosphère, la navette se retrouve escortée par plusieurs avions de chasse. Très rassurant. Est-ce qu’ils oseraient nous descendre ? Sans doute que oui. Mais pour l’instant j’ai besoin d’ignorer tout ça, la peur, la douleur, je dois juste piloter. Après tout, ce n’est pas comme si j’avais la vie de milliers de personnes entre les mains. Amsterdam est en vue. Il me le faut ce miracle, j’en ai besoin là, maintenant. Et je n’ai personne à prier. Je suis mon instinct, j’improvise et je compte sur ma chance. L’eau se rapproche beaucoup trop vite. Je freine encore. Impact. Je ferme les yeux. Je l’ai eu ce miracle ! Je ne sais pas comment, mais j’ai réussi à amerrir dans la baie d’Amsterdam sans trop de casse. La navette flotte doucement dans la baie, il y a des débris qui commencent à couler, mais pas d’inondation massive de l’habitacle. La tension redescend. J’ai réussi à faire atterrir une navette suborbitale en catastrophe sans perte humaine ! J’ai sauvé des milliers de personnes ! Et maintenant ? Je retrouve les autres pour faire le point. Le Banquier a pris aussi cher que moi, Clark se porte comme un charme, un des gardes du corps y est passé et l’autre a l’air salement touché. Mais la « cible » se porte bien. Entre l’adrénaline, la douleur et l’euphorie de la réussite de l’atterrissage je délire complètement. Je me souviens avoir appelé McLear pour l’engueuler. « Vous nous aviez dit qu’on n’était pas obligé de mourir pour ce boulot, mais on a failli y passer ! _Et bien il va falloir travailler là-dessus. » Connard. Je suis totalement incapable de gérer quoi que ce soit. Le garde du corps d’Europol s’appelle Lambert. Un français, on dirait qu’il est devenu super pote avec Le Banquier, je ne comprends rien quand ils parlent. Mais il faut qu’on dégage tout de suite, si on veut atteindre Zurich à temps D’autant plus que d’ici quelques minutes à peine toutes les forces de l’ordre d’Amsterdam vont débarquer, et qu’on n’a vraiment pas envie de se faire choper. Dans mon délire je proteste. J’ai l’impression qu’en réquisitionnant un des « bateaux de sauvetage » de la navette on condamne toutes les autres personnes restées sur place. Je ne les ai pas sauvées pour qu’elles meurent noyées merde ! Je ne sais pas combien de temps j’ai déliré comme ça ni quelles autres énormités j’ai pu sortir. Je me suis retrouvée branchée dans un environnement virtuel relaxant. C’est bien le virtuel, beaucoup moins douloureux. Je me laisse glisser en RV, histoire d’oublier pour un temps le monde physique. Je reprends à peu près conscience dans une voiture. A l’avant, Clark conduit et Le Banquier est assis à côté. A ma gauche dans la voiture Black Oak, et à sa gauche son garde du corps survivant. D’après ce que je comprends, McLear nous a fourni une voiture pour aller d’Amsterdam à Zurich, le timing est serré pour arriver à temps pour le témoignage. On a déjà traversé toute l’Allemagne et je sens la tension monter dans la voiture. Personne ne parle. D’après ce que nous a expliqué Lambert, il y a une heure limite de présentation des témoins au tribunal. Si cette heure est dépassée, ils ne peuvent plus témoigner. Or, on nous a bien fait comprendre qu’il était très important que le docteur se présente à la barre. Je lui jette un œil. Il a arrêté de trembler, il n’est clairement pas au meilleur de sa forme mais on le sent déterminé. Une bande de terroriste vient d’essayer de le tuer, quitte à crasher une suborb et à mourir dans l’opération. Et lui, qui n’est qu’un civil, malgré tout ça il n’hésite pas et il va faire son devoir. Ça force le respect. On se presse donc, en gardant toujours en tête le décompte des heures qu’il nous reste, et en se demandant si on arrivera à temps. Personne ne parle. Quelques heures plus tard, arrivée à Zurich. Il nous reste 10 minutes. Clark se gare devant la porte arrière du tribunal. Il y a moins de monde que devant, mais la foule de journalistes et de curieux est quand même impressionnante. Il va falloir passer à travers cette foule à pieds et garder notre témoin en vie jusqu’à l’intérieur du tribunal. Sur ces quelques dizaines de mètres, il sera une cible tellement facile. Il est temps de trouver un plan, et vite. Le protéger d’un gars qui lui essaierait de lui sauter dessus ça serait facile. Mais dans cette configuration, ce que l’on a le plus à craindre, c’est un sniper. On n’a pas le temps ! 8 minutes… Le Banquier a une idée : changer de cible. On déguise Black Oak avec des bandages maculés de sang comme les nôtres, et on planque Clark sous une veste. C’est le seul qui peut encore se permettre d’encaisser un tir. C’est lui qui fera l’appât à sniper, pendant que Black Oak jouera au garde du corps qui a pris cher. Je suis tellement dans les vapes que je ne proteste même pas. C’est logique, c’est la seule solution. Je regarde Clark dans les yeux pour la première fois depuis qu’on s’est retrouvé. « Je t’interdis de mourir, ok ? » Je me tourne vers Le Banquier « Et toi aussi ! » On sort de la voiture, serré autour de Clark. Lambert nous ouvre un chemin dans la foule. La porte du tribunal se rapproche. Une détonation. Clark s’écroule. La foule panique. On traine son corps inanimé à l’abri à l’intérieur du tribunal. À ce moment précis, je me fous totalement de ce qui peut arriver à Black Oak. Etonnamment, on dirait que Le Banquier aussi. Les secours arrivent vite et je vois Clark revenir à la vie. Je me remets à respirer. Il est temps de mettre les voiles. On profite de la panique générale pour disparaître dans la foule et c’est là qu’on reçoit un coup de fil de McLear. « Je suis devant ma télé, vous avez encore failli y passer. _On travaille dessus. _Vous êtes tous vivants ? _Oui, si on veut… _Bon, alors retrouvez-moi » Tiens, on dirait que finalement il réussi à s’embarquer pour Zurich. On le rejoint en centre-ville, dans un bar de traders. À la tridéo, une transmission en direct du procès. D’abord la foule en panique, et nos gueules ensanglantées en gros plan. Génial. Puis Black Oak en train de témoigner. Une histoire de vol de brevets, absolument pas intéressante. Jusqu’à : « Non seulement il y a bien eu vol de brevet, mais en plus sous la direction d’Aztechnologie, nous avons mené des recherches sur un virus particulièrement dangereux… » Tiens, ça me rappelle quelque chose. Un super virus développé par Aztech… Quelque chose me dit qu’il est passé dans l’espace avant d’être récupéré par Arès. Tout est lié, et une fois de plus McLear est dans le coup. D’ailleurs il attire notre attention sur un autre écran. Les cours de la bourse. Ça bouge dans tous les sens, je ne comprends rien, mais lui et Le Banquier ont l’air satisfaits. Je me sens un peu aigrie, on aurait fait tout ça pour qu’il se remplisse les poches à jouer en bourses ? « Félicitations, vous êtes riche maintenant ! Alors si vous n’y voyez pas d’inconvénient je vais vous lasser et aller me coucher, j’ai besoin de repos… _Vous ne voulez pas empocher votre chèque avant ? » Il sort un créditube, fais quelques manipulations, et puis recommence à s’intéresser aux cours de la bourse, tout en nous expliquant qu’il peut nous fournir un transport pour aller nous planquer et nous remettre sur pieds à peu près n’importe où dans le monde. Ça sera l’Asie. Le temps d’organiser tout ça, Clark tente de se rapprocher : « Alors, tu es revenue pour de bon ou bien… ? _On est vraiment obligé d’avoir cette conversation maintenant ? » Il fait non de la tête. Et on est parti. Je regarde la somme enregistrée sur le créditube. 1 000 000 ¥
C’était pas le moment

8.41 Épisode VIII : Save Me

Conditions du scénar

Date : Je sais plus mais ça doit se retrouver

Lieu : Salon de chez Fred

MJ : Leoric

Joueurs/persos : Genosick/Le Banquier – Max Anderson/Clark – Jude/Lucky – Dieu Fred/Stephan Labiz

Anecdote : TBD

Ce qui s’est passé

On est en Asie et on s’implante pour dépenser la dernière paie. Je suis sortie de Cuve, Le Banquier j’en sais rien et de toute façon il m’évite, Clark y est encore.

Soudain Le Banquier débarque avec un autre mec, une espèce de grand blond bronzé, il faut qu’on aille récupérer Clark rapidement et qu’on se taille en vitesse. Pas le temps d’expliquer. On arrive dans la clinique dans laquelle Clark est en train de macérer dans une cuve (je ne sais pas quel genre de souvenir ça lui rappelle), on explose la cuve, il sort de là à poils, j’entends du monde arriver par le couloir, du coup je me mets en position pour guetter ça. Et ça arrive de l’autre côté, la baie vitrée explose, de l’autre côté un gros hélicoptère de combat avec 2 mecs en armure lourde.

Qu’est-ce que c’est que ça ?!

Le fisc !

Ça se bastonne, je prends super cher, on s’enfuit (par les toits ?), je meurs, je reviens, je meurs, je reviens etc. On échoue chez un médecin qui me « soigne ». Les autres décident de quitter Singapour en bateau pour rejoindre LA, en passant par Macau (je crois).

Je me réveille sur le bateau (WTF ?), un voilier de luxe piqué à je sais pas qui, je suis mal en point. Je picole beaucoup trop (Le Banquier et Stephan aussi) et j’ai LA discussion avec Clark. Sauf que comme je suis bourrée je ne coupe pas mes flux et tout le monde l’entend.

Globalement je ne sais pas ce que je veux, avec eux je meurs mais sans eux je me fais violer et je tombe toujours de plus en plus bas alors… Clark finit par me mettre au lit (il est choqué et ne sais pas comment gérer).

Le lendemain discussion avec Le Banquier qui se conduit comme un gros connard et qui m’envoie chier.

Pour le reste du voyage, on s’ignore mutuellement, j’évite Clark et lui il fait la gueule au Banquier. Du coup Stéphan se fait chier, il essaie de pêcher et il balance par-dessus bord le foie gras.

C’était pas le moment

Actions dans un round de combat

Une bataille bien préparée est une bataille gagnée

• Aelia Larunja, humaine guerrière, gardienne de sa discipline •

 

L’art de la guerre

 

Les combats tels qu’ils sont décrits dans la troisième édition nécessitent plus de rigueur et de précision. Ce document vous propose une analyse et des outils qui vous guideront lors de vos futures parties. Il se présente en deux parties.

Récapitulatif des actions

Les actions que l’on peut effectuer au cours d’un round de 6 secondes se divisent en plusieurs catégories en fonction du temps et de l’attention que le personnage doit consacrer à leur exécution. Vous trouverez quelques exemples d’applications pour chacune de ces catégories :

Action Ordinaire (O) : nécessite de l’attention, une seule par round.

  • attaquer,
  • courir (le personnage est considéré comme Harcelé),
  • lancer un sort.

Action Simple (S) : nécessite peu d’effort et d’attention, aucune limite imposée mais trois actions par round semble raisonnable. Cette règle optionnelle est décrite dans le RdJ, p. 397.

  • dire quelques mots,
  • dégainer ou jeter une arme,
  • lâcher un bouclier ou un sac à dos,
  • saisir ou mettre un objet à une ceinture ou dans une poche,
  • jeter un regard à la recherche d’une sortie,
  • se déplacer de son mouvement de base au maximum,

Action Libre (L) : même si elles ne sont pas limitées en nombre d’utilisations, les actions Libres sont toujours sujettes à conditions, comme l’esquive, l’augmentation de dommages, etc. Ce sont les seules actions qu’un personnage peut utiliser en dehors de son tour.

Action Maintenue (M) : nécessite plus d’un round pour être achevée. Ce type d’action remplace une action Ordinaire et demande un temps déterminé (en rounds, minutes ou heures) pour être résolu. Cette durée nécessaire est indiquée dans la description du talent.

  • trouver un objet précis dans un sac à dos (3 à 4 rounds),
  • inspecter minutieusement un mur ou une porte (9 à 10 rounds),
  • enfiler ou enlever une armure légère (9 à 10 rounds),
  • boire une potion ou administrer un baume (1 round).

Non Applicable (NA) : certains talents n’ont aucune limitation temporelle, comme le talent Endurance par exemple.

Un round peut ainsi être découpé de deux manières :

  • Ou : 1 action Maintenue
  • Ou : 1 action Ordinaire + 3 actions Simples. Dans les deux cas, on peut utiliser une « infinité » d’actions Libres.

Quelques exemples en application

Des séquences d’actions Ordinaires combinées avec 3 actions Simples sont présentées dans le document ci-joint. Il n’y a bien sûr aucune contrainte dans l’ordre d’exécution des actions : dans le dernier exemple, le personnage peut très bien dégainer, prendre son bouclier et se déplacer avant d’attaquer, comme il peut dégainer, attaquer, se déplacer et prendre son bouclier.

Règle optionnelle Scorpinou

Afin de conserver un intérêt aux combats à haut cercle et éviter qu’ils se résument à « celui qui a l’initiative gagne », toutes les « attaques » multiples (comme les tirs, charges, etc.) ne devraient pas permettre d’enchaîner plus de 5 attaques sur une même cible. Ainsi, au rang 15, ces talents permettront d’attaquer 5 fois 3 adversaires différents. Dans tous les cas, un adepte ne devrait pas pouvoir attaquer plus de 5 fois une même cible, peu importe les talents ou les capacités utilisées.

Vous trouverez dans le document joint des explications et des exemples d’utilisation de tableaux pour préparer vos rounds d’actions types, ou idéaux.

 

Piece Jointe: 

Dans les petits papiers de la mafia

Dans les petits papiers de la mafia

 

Behind the scenes :

Giuseppe ‘Nono’ Auditore est un capo de la mafia âgé mais pas gâteux. Sa longue expérience dans le crime organisé l’a convaincu de la nécessité d’établir des stratégies commerciales à long terme, et de cantonner ses domaines d’activités de façon à ne pas risquer de guerres avec les autres syndicats. Concrètement, cela veut dire que son organisation ne touche pas à la drogue : pas de fabrication, de distribution ou de revente. Et ce n’est pas parce que le Tempo et tous ses dérivés font fureur en ce moment que cela va changer.

La drogue, c’est le domaine de Popé ‘Lone Eagle’ Lutakawi, et de toute sa clique de la mafia koshari. Grâce à des accords négociés avec ses cousins d’Amérique latine, il est en mesure d’acheminer en ville et de distribuer une grosse quantité de Tempo. Il est satisfait de sa position de monopole, et n’a pas l’intention que les choses changent. La situation actuelle convient donc à la fois à Nono et à Popé.

Le problème, c’est que Salvatore ‘El Lupo’ Castafiore, le lieutenant de Nono, a les dents bien trop longues. Il aimerait bien être capo à la place du capo, et il ne partage pas les vues de son patron sur la drogue. Son plan est de se lancer dans ce nouveau commerce dans le dos de son boss, afin de constituer un trésor de guerre pour finalement être en mesure de tenter un coup d’état.

Dans cette entreprise, il s’est assuré l’aide de Billy ‘Painted Bull’ Tacoma. Painted Bull est le lieutenant de Popé, qui a lui aussi des plans secrets. Son idée est d’aider El Lupo à voler de la drogue à Popé, en échange d’une partie des bénéfices de la revente, et du soutient d’El Lupo quand viendra le temps d’un changement de direction de la mafia koshari.

L’accord entre les deux lieutenants traîtres est trouvé : Painted Bull renseigne El Lupo sur les livraisons de Tempo, qui se font par camions entiers, et El Lupo s’occupe d’en détourner une de ci de là. Pour dévier les soupçons et éviter d’impliquer ses hommes, El Lupo sous-traite les détournements de camion à une antenne locale de Scatterbrains mené par Robert ‘White Clown’ Anderson.

D’habitude, tout se passe bien, le gang de junkies se contentant d’un paiement en nature ; mais après le dernier coup, White Clown a décidé de garder la totalité du chargement, s’est enfermé dans un délire psychotique paranoïaque, et refuse de communiquer avec El Lupo.

Car Popé, de son côté, suite aux trop nombreuses disparitions de livraisons, a soupçonné l’existence d’une taupe parmi ses hommes. Il a donc concocté un piège : une flotte de camions-leurres remplis de sable rouge avec chacun un itinéraire différent. Il a raconté des choses différentes à chacun de ses hommes, et a attendu de voir quel convoi se faisait détourner. C’est comme ça qu’il a pu démasquer la traîtrise de Painted Bull.

White Clown est donc en possession d’une tonne de sable rouge sans valeur, et pense, dans son délire, avoir été crossé par El Lupo.

El Lupo, de son côté, est persuadé que White Clown l’a délibérément volé. Pris entre plusieurs feux, ne voulant pas que la marchandise disparaisse ou soit repérée par Nono, il engage donc les runners pour qu’ils retrouvent et rapportent la cargaison.

Préparation :

Si vous êtes familier des conventions Shadowforums, vous devez déjà connaître le principe des scénarii « petits papiers » : préparez plein de bouts de papiers, donnez-les à plein de gens, puis faites une tête de chien battu et demandez-leur d’écrire des choses sur les bouts de papier, afin de vous donner de l’inspiration pour votre scénario. Faites écrire vos joueurs ; écrivez, vous aussi, pour au final avoir entre 25 et 50 petits papiers.

L’embauche :

Comme d’habitude, les runners sont contactés par leurs fixers respectifs, puis rencontrent Mr Johnson (El Lupo) dans un bar.

La mission est simple : retrouver et rapporter un camion détourné, et la paye est correcte : 10 000 ¥ dont 2500 ¥ d’avance. Mr Johnson ne rentre pas trop dans les détails : moins ses magouilles sont connues, mieux il se porte. Enfin, il peut fournir une ou deux pistes aux runners.

L’enquête :

Facing, magie, recherches matricielles, psychométrie, esprits, technomancie, tabassage de gangers dans des ruelles, rappel des contacts, il y a moult façons pour une équipe imaginative, ou pas, de résoudre cette enquête somme toute facile. Après tout, on ne parle que de retrouver un camion détourné par des gangers méchamment perchés !

L’enquête devrait donc être très facile. Si vous êtes en retard, vous pouvez même faire une ellipse, la partie intéressante du scénario arrivant après.

La contamination :

Les runners localisent donc le camion dans le QG de White Clown. Ce dernier ne répondant à aucune tentative de contact matriciel, il faut se rendre sur place physiquement.

Que les PJs tentent une approche musclée, diplomatique ou discrète, l’issue sera la même : ils se feront attaquer par le gang des Scatterbrains, tous drogués, paranoïaques et imprévisibles.

A un moment, un ganger lancera des fumigènes sur les runners. Enfin… ça ressemble à des fumigènes : un cylindre à goupille relâchant une fumée colorée. Il n’y a aucune raison pour ne pas décrire ça comme un fumigène. Comment les PJs pourraient-ils se douter qu’il s’agit en fait de Warp ?

Aller donc jeter un œil à Arsenal, p84, pour les caractéristiques de la toxine Warp.

 Si vous n’avez pas le bouquin sous la main :

*Un masque à gaz ne sert à rien, on parle d’une toxine de contact !

*Les runners doivent immédiatement encaisser 10 dommage étourdissants, auxquels ils peuvent résister avec un test de Constitution pure (+ éventuels bonus contre les toxines, -1 en comptant la Pénétration).

*Les runners sont désorientés (-2 dés à chaque action) pendant 10 minutes.

*Les runners souffrent d’hallucinations intenses pendant les prochaines 72h, ce qui leur inflige un -2 dés supplémentaire à chaque action, ainsi qu’un autre effet kisscool décrit en détails plus bas.

*Les runners peuvent devenir dépendants, pensez à faire le test en fin de scénario.

*En cas de complication au jet d’encaissement, les runners peuvent gagner le trait Dépendance : Warp ou Ecorché.

Avec tous ces malus, les runners risquent d’avoir un peu de mal à finir le combat. Puis ils se rendront compte que le pire est à venir : il faut maintenant rapporter le camion, ce qui risque d’être très dur à réaliser en étant blessé, désorienté, et en commençant à ressentir des hallucinations sensorielles. D’ailleurs les sirènes qu’ils entendent sont-elles réelles ?

Pendant ce temps à Vera Cruz :

Grâce à sa ruse des camions-leurres, Popé a finalement démasqué Painted Bull. En toute logique, Popé l’a immédiatement fait torturer afin de connaître le nom des collaborateurs l'ayant aidé dans sa traitrise. Painted Bull a avoué, s’est excusé, a beaucoup hurlé, et a fini par lâcher le nom d’El Lupo et de quelques figurants.

Suite à cette révélation, Popé prend la décision de révéler la vérité à Nono. C’est El Lupo qui l’a volé, pas Nono, et il serait prêt à passer l’éponge si El Lupo était sévèrement puni. Pas de guerre avec la mafia, la conservation de son monopole, une purge générale des traîtres, et des relations renforcées avec Nono : c’est la solution idéale.

Du coup, Nono fait assassiner El Lupo, et les runners se retrouvent sans Johnson. Il ne répond plus au téléphone, et essayer de le joindre autrement pourra mettre la mafia sur la piste des runners.

Gestion des hallucinations :

Nous l’avons dit, les runners sont sujets à des hallucinations. Evidemment, on peut faire confiance aux joueurs pour roleplayer de façon convenable, mais on peut aussi les aider.

Il ne faut plus décrire les choses comme elles sont en réalité, mais comme les PJs les perçoivent. Ne dites pas : « Il y a un néon sur la façade du bar, très brillant, représentant le système solaire. » mais dites : « Vous voyez des planètes et des étoiles encastrés dans le mur, la lumière est intense et hypnotique. »

Quelquefois, décrivez la réalité, quelquefois, insérez des hallucinations. Vous pouvez pour cela puiser de l’inspiration dans les petits papiers que vous avez préparés au début du scénario.

Des fois, faites subir la même hallucination à tout le groupe, des fois, faites ressentir des choses différentes à chaque PJ. Pour cela, il suffit de faire des descriptions incomplètes « Vous voyez une voiture avec à l’intérieur… » et de tendre un papier différent à chaque joueurs. Le côté fun, c’est qu’un des runners peut très bien percevoir la réalité, au contraire de tous les autres !

Si vos joueurs sont expérimentés, ils doivent avoir l’habitude de vous guider lorsqu’ils font des jets de perception : « MJ, je lance un jet de perception, je cherche à savoir si les types louches sont armés. ». Dans ce cas, cela veut dire que le PJ s’attend à voir quelque chose. Il n’est que justice que de tirer à pile ou face si ce qu’il s’attend à voir est ce qu’il voit effectivement. Au bout de quelques fois, les PJs auront soit tiré de mauvaises conclusions, soit ne feront plus du tout confiance en leur perception.

Les joueurs vont peut-être tenter de faire du metagaming, en utilisant leur Action automatique pour faire dire tout haut à leur personnage la nature de ce qu’il voit. Dans ce cas, vous êtes libre de leur échanger leur bout de papier.

Les hallucinations sont multi-sensorielles. Des fois, les cinq sens (et plus) recevront des informations cohérentes, des fois non. Un bruit d’hélicoptère peut très bien être entendu alors que les autres sens perçoivent la réalité. Ou au contraire, l’hélicoptère imaginaire peut être silencieux. Ou l’hélicoptère réel de la Lone Star peut faire un bruit de Yamaha Rapier.

La perception astrale est aussi affectée. Il en va de même pour la Matrice ; et se connecter en hot sim à l‘hallucination collective en étant soi-même sujet à des hallucinations est une très très mauvaise idée. Un senseur dira toujours la vérité, mais entre l’afficheur rétinien et le cerveau, beaucoup de choses peuvent être mal perçues. Même une IND ne protègera pas des fantasmes créés par la neurotoxine hippie connue sous le nom de Warp.

Si un des PJs a un background fouillé avec des fantômes du passé qui le hantent, une phobie, une obsession, c’est le moment de les faire entrer en jeu.

Il y a sans doute plein d’autres choses drôles à faire en jouant avec les perceptions, sentez-vous libre d’innover, puis de rédiger un nouvel article pour le cyber-espace des Shadowforums.

Quelques péripéties :

Quelque chose vole dans le ciel. Ça peut être un drone météo, un drone de la Lone Star, un drone de livraison, un dragon, un hélicoptère militaire, une navette suborbitale en train de se crasher…

On arrive à un croisement. De quelle couleur est donc le feu de circulation ? Rouge ? Vert ? Tiens, le feu à disparu !

Un nid de poule dans la route. Ou plutôt une crevasse, un cratère. Mais est-il réel ou pas ?

Des travaux ? Sont-ils réels ? C’est l’endroit rêvé pour une embuscade !

Cette voiture qui nous suit depuis tout à l’heure et qui clignote, est-ce une voiture de flics en patrouille avec les gyrophares, un délire de kikoo fluochrome, des Scatterbrains en poursuite, ou un honnête citoyen qui fait des appels de phares ?

Nous sommes maintenant traqués par toute une meute de caribous, ça ne doit pas être de vrais caribous, sûrement des gangers à motos ou des flics à motos. Sans doute que nous n’aurions point dû lancer de grenades sur cette carriole il y a 5 minutes.

Etcetera, etcetera.

Au final, les runners risquent de passer pas mal de temps à essayer de fuir avec le camion. Ils peuvent échouer et prendre la tangente à pied, ou parvenir à planquer le camion quelque part. Le hic, c’est que leur Johnson est maintenant mort. Ils ne seront pas payés. Insister auprès de la mafia ne leur attirera que d’autres ennuis. Mieux vaut brûler le camion, disparaître, et faire en sorte qu’on ne puisse pas remonter à eux.

Adapter le scénario :

Ce scenario peut se jouer dans n’importe quelle ville du Sixième Monde, pourvu qu’elle soit peuplée d’au moins deux syndicats du crime. On peut substituer aisément à la mafia le clan yakuza du Ramen Sushi, et au koshari la triade de la 13ème Chambre, sans avoir besoin de grosse adaptation. Pour le gang des Scatterbrains, il suffit de considérer qu’un gang de drogués local ait vu à la tridéo un documentaire sur ce gang déjanté de Seattle et ait décidé d’adopter leur style vestimentaire … et leur sens de l’humour.

L’année la plus adaptée est 2071, l‘année du Tempo, mais il est facile de jouer avant ou après, en remplaçant le camion de Tempo par un camion d’un autre type de drogue.

Running With Wolf - 8 La paix de l’esprit (par Master Do)

Laura ! C’était cette pute de Laura qui était derrière tout ça !!!

Ça avait commencé déjà un poil sur le grill : Miss Ava avait fait en sorte qu’ils soient intégrés au sein d’une équipe de Knight Errant. Simples troufions de base au sein de « l’élite de la protection de foules », avec des spécialités correspondant vaguement à leurs profils d’origine.

Ainsi, Ryan, alias Mike, était le rigger du groupe de choc, mais aussi le légiste (pauvre Mike, lui qui savait à peine faire un bandage correct !). Glenn Voss, alias Darkness, en était l’expert en criminologie (expert en analyse des scènes de crimes, s’entend -sic !-). Earl Stollings, alias Nino, était le mage de combat. Della Herman, alias Orcinae, une nouvelle venue dans l’équipe, était la spécialiste es interrogatoire (pour une hermétique, au fond, ça se valait : à force de se faire bassiner avec des trucs chiants, on finit toujours par craquer !). Scott Andrew, alias Juan, était le spécialiste es organisation et management. En gros, le chef d’équipe (là encore, c’était pas gagné !).

Une grosse infiltration pour noyauter de l’intérieur Knight Errant et vérifier les pistes de fuites potentielles dans la chaine de commandement et d’exécution de Miss Ava.

Bien sur, Morgane finançait en partie l’équipe : après tout, elle voulait au moins autant qu’eux découvrir qui se cachait derrière le snipper qui avait eu White Cloud !

Pour jouer le jeu à fond, la fausse « investigating/striking-team » remplissait des missions basiques, du genre de celle sur laquelle ils étaient actuellement : le meurtre d’un scientifique dans un avion d’American Air Lines.

Et là, surprise : le scientifique en question n’était autre que Johnes, embarqué sous un faux nom ! Et comble de misère, non seulement il avait réussi à se faire descendre durant le vol, mais on lui avait également « emprunté » un objet assuré pour quelques milliers de nuyens. Il n’avait pas fallu longtemps à Nino pour percevoir l’aura de la chose en question : le fémur servant de clé à l’arène sous la montagne...

Après moult interrogatoires, ils avaient réussi à repérer deux suspects potentiels : Catherine Bourk qui avait réussi à glisser entre les mailles du filet de la sécurité avant même qu’ils n’arrivent, et Weasley O’Brian, un mec pas causant, avec un accent à la con mais qui venait certainement pas d’Écosse, et une tronche que Nino aurait bien carbonisé sur place, vu l’aura trop clean qui filtrait à travers ses yeux...

Bien sûr, l’interrogatoire avait fini sans la moindre info sur quoi que ce soit.

C’était en sortant de l’aéroport que ça s’était gâté, lorsque les mecs de la sécurité qui accompagnaient O’Brian pour un aller simple au QG en fourgon blindé, avaient hurlé dans leur comlink, avant de se faire exploser comme des kiwis trop murs contre les murs.

Le groupe avait à peine eu le temps de sortir qu’O’Brian, sous sa véritable forme, s’éloignait à tire d’ailes, ne laissant que poussière et débris à 300m à la ronde.

Nino avait bien lancé un esprit pour le suivre, mais que peut un pauvre esprit, si puissant soit-il, contre un dragon !

Et c’est suite à ça que, par les bons soins de Mike, ils avaient épluché les vidéos de surveillance des caméras, histoire de repérer l’autre larron (enfin, larronne, en l’occurrence), pour savoir qui pouvait bien se « balader » et faire le jeu d’une créature pareille...

Laura Scarlson ! Cette salope était encore au milieu de tout ça !

C’était elle, la conne qui avait passé la sécu en laissant juste un trou noir dans leurs souvenirs ! Et encore, ils avaient de la chance, ces cons : le trou aurait pu être fait physiquement, dans leur tête... Elle ne devait sans doute pas vouloir traîner trop.

L’équipe avait alors fait des recherches, croisant tous les indices, d’un côté matriciels via les caméras de sécurités de toute la ville, de l’autre astraux via les traces laissées par le dragon et par l’os.

Et ils les avaient localisés dans un petit motel miteux, en plein milieu de rien, avec juste une petite barrière astrale pour éviter les emmerdeurs !

OK, ils ne l’avaient pas joués super finots : Nino avait brisé la barrière pendant que Juan et Darkness se tenaient sur le palier, sur leurs gardes, et qu’Orcinae verrouillait la deuxième sortie, à l’arrière.

Ça avait bien sûr finit en baston générale, et putain, ça chauffait grave !

***

Nino relança une boule de mana vers la griffe droite, celle enserrant Laura.

Il ne fallait surtout pas que ce con de dragon réussisse à se tirer avec elle ! Elle avait l’os, et c’était certainement la seule personne en qui il devait avoir suffisamment confiance pour effectuer ce qui ressemblait à un rituel de puissance. Et de toute façon, même sans son esprit de sang que Nino s’était fait un plaisir de renvoyer en enfer quelques secondes plus tôt, cette pute avait déjà provoqué assez de dégâts !

Saleté ! Tu m’étonnes que tout le monde flippe rien qu’à leur évocation... Jamais vu une résistance magique si puissante !

Planqué derrière le fourgon de Knight Errant, il essayait de rapidement faire le point sur les (trop) rares solutions qui s’offraient à eux : Juan était HS, Orcinae avait pris une sale claque quand l’aut’ gros bill avait écroulé tout un pan de mur dessus, Darkness, malgré ses assauts aériens répétés, commençait à s’essouffler (dans tous les sens du terme !), et Mike canardait ce qu’il pouvait, mais la résistance physique des écailles semblait n’avoir d’équivalent que la résistance magique qu’elles offraient.

Un reflet métallique attira l’œil de Nino, le laissant quelques secondes dans l’expectative.

Ouais... De toute façon, ça ou aut’ chose, faut bien tenter un truc...

Quelques secondes plus tard, les deux rangers heurtèrent le sol en même temps, avec une lourdeur qui ne leur était pas habituelle...

Surtout, se souvenir de ce que m’a dit Mike !

Il aurait voulu que ça fasse un peu cowboy, ultra musclé, sortant d’un fourgon blindé aux peintures camouflage, la gateling d’un bras, le ruban de cartouche de l’autre, genre qui va péter la gueule à tout l’monde, mais quelque part, il était profondément reconnaissant à Dieu que personne ne voit le freluquet qui portait à deux mains une sorte de méga-fusil lance-grenade définitivement trop lourd pour lui, avec dans les yeux plus de peur de se faire mal que d’espoir d’en faire à l’aut’oiseau d’malheur....

Réarmer, engager,... défaire la sécurité (ouf, il y avait pensé !), vise-e-e-e-er ! FEU !

Rouvrant son deuxième œil, Nino vit la grenade passer au travers d’une flamme gigantesque qui se dirigeait droit vers lui !!!

Oh Put...

Tout se passa très vite : le fusil qui semblait comme en suspension dans l’air pendant qu’il essayait de sauter dans le fourgon alors que celui-ci, sous les commandes de Mike (qui devait ignorer que Nino en était sorti -physiquement, s’entend !-), commençait à détaller dans un énorme crissement de pneus pour échapper au souffle du dragon, la main de Nino, si proche du pare-choc et pourtant si loin, la flamme, la chaleur, le bruit d’embrasement comme une mer de pétrole qui prendrait feu tout autour, la lumière aveuglante, la douleur, la chaleur, l’horreur de réaliser ce qui se passe, ce qui se joue, dans ces quelques centièmes de secondes, millièmes peut-être, des heures impossibles, trop court, trop long, trop vite, trop...

Puis rien...

***

Nino se réveilla, l’esprit en pleine effervescence.

Il mit quelques secondes à réaliser.

Non. Rien. Rien de tout cela n’était réel. Rien ne s’était vraiment passé. Tout cela n’était qu’un rêve ! Un rêve sacrément réaliste, mais un rêve tout de même.

Il avait froid. C’était ça qui avait du le réveiller. Il se recroquevilla un peu plus sur lui même.

Faudrait qu’il pense à dire à Mike de foutre un radiateur dans son van !

Comment d’ailleurs savait-il qu’il était dans le van de Mike ? L’odeur, sans doute !

Cette pensée lui arracha un sourire.

Dégage ! T’es dans mon van et j’aime pas les squatteurs !

La diplomatie légendaire de Mike ! Sourire. La voix tremblante des « bons matins », aussi...

Nino se releva, curieusement sans trop de courbatures.

Toi, t’as encore pas décuvé d’hier !

Le sourire de Nino s’éteignit en un instant : en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire ouf, Mike était passé de rougeot et pas réveillé à un blanc-nuage, les yeux écarquillés, et surtout, un gun tremblant à la main à pointer Nino.

Oh ! La vache, mec ! Ça va pas non ? Range ta pétoire ! Tu sais bien qu’ça m’rend nerveux, non ? T’es... T’es qui, merde ?! Non mais tu délires ou quoi ?

Le chien de l’arès prit un cran en arrière.

T’as intérêt de répondre fissa, connard ! Pasque là j’suis pas d’humeur, et la blague est vraiment pas drôle !

De la peur. De la haine, aussi, mêlée à... de la tristesse ?

Nino ne l’avait jamais vu dans un tel état !

Woh ! Arrête la picole, merde ! C’est moi, putain ! P’is range ton flingue. T’es barré ou quoi ? T’es mort !... Le mec dont... Le... Hey ! Mike ! C’est Nino ! C’est vraiment moi, merde ! C’est quoi ton délire ! P’is c’est quoi c’t’histoire de mort à la con, là ! Tu commences à m’flipper ! C’est quoi ton trip ? Je... On... On t’a enterré hier, te fous pas d’ma gueule !

Le flingue venait de faire un mouvement passablement dangereux en revenant le pointer...

Je... QUOI ???????

La voix de Nino se brisa sous l’impact des paroles de Mike.

’ttends, c’est quoi le truc, là ? Ça peut pas être toi ! T’es mort...

Mike avait des larmes qui lui montaient aux yeux ? En tout cas, son flingue commençait à faire de méchants soubresauts...

Woh ! Minute, papillon ! Si j’suis mort, comment t’expliques que j’sois là ? (et baisse ce putain de flingue !) ’pas possible !

Mike secouait la tête, comme lorsqu’il sortait d’une de ces nuits d’ivresses qui lui étaient si familières, mais visiblement, ce n’était pas une hallucination.

J’sais pas, moi ! Tiens, d’mande à Morgane ! Au moins, elle, rien qu’à voir mon aura, elle te confirmera que c’...

Mike avait déjà lancé un appel sur son comlink, et, quelques secondes plus tard, une « Morgane astrale » apparaissait dans le van.

Intéressant...

Morgane affichait un sourire intriguant.

Quoi ? C’est lui ou pas ?

Mike, lui, était toujours aussi nerveux...

Ouais, c’est lui... ’fin... Enfin quoi ? Il est différent, mais c’est lui. Différent en quoi ?

Nino et Mike avaient formulé cette question au même instant, apparemment aussi surpris l’un que l’autre.

Bon faut que j’y aille, bye ! Euh, mais c’est lui, non ? Oui. Changé, mais c’est lui. Mais y m’est arrivé quoi alors ? C’est quoi qu’à changé ? Déjà, t’es à woualpé. On en reparle une autre fois, OK ? allez, Bye ! QUOI ?!?!?!

Morgane venait de disparaitre, un sourire en coin, laissant un Nino se masquant les parties tant bien que mal, et un Mike dubitatif mais qui semblait avoir retrouvé un usage minimaliste de ses muscles du sourire.

Heu... Mec ? T’as pas des fringues ?

***

« MEURS ! »

Toute sa rage, toute sa haine, des mois à lui courir après, des semaines à subir les colibets des autres sur le fait qu’elle n’aurait même pas du survivre, s’il n’avait pas tenu absolument à la sauver.

Pour Ramon, que son esprit du sang avait bastonné, pour Orcinae que son dragon avait failli buter, pour Darkness qu’elle venait de tuer sous ses yeux !

L’elfe avait pourtant fait preuve de discrétion à se glisser derrière elle, bien planquée derrière les caisses, mais Nino l’avait vue se retourner quelques secondes trop tôt, quelques secondes qui lui avaient permis de jeter ce sort sur Darkness, le séchant sur place.

Cette raclure était la pire menace ayant jamais pesé sur sa meute !

« MEURS ! »

Non, des gens ne méritaient définitivement pas la pitié de Nino !

Et Laura Scarlson en faisait partie. En tête de liste, même !

« MEURS ! »

Dans sa fureur, il n’avait même pas réalisé qu’il s’était déplacé à la vitesse de la pensée, du fourgon blindé jusqu’à l’arrière de l’entrepôt, juste en face d’elle.

« MEURS ! »

L’énergie le submergea, comme souvent, et pourtant si différemment... Il ne su jamais réellement si c’était du à cette fureur qu’il engrangeait depuis tant de temps et qui ne demandait qu’à se libérer, ou bien si c’était du à sa nouvelle nature, mais ce qu’il ressentit alors avait une violence inouïe. Comme la vague d’une mer déchainée par la tempête, qui brise tout sur son passage, et que rien ni personne n’oserait ne serait-ce que penser pouvoir arrêter..

Il du serrer les dents sous le choc du lancement, des dents trop longues, dans ce rictus qu’il ne se connaissait pas : lèvres retroussées, nez contracté, yeux renfoncés, et, dans tout le corps, une étrange tension qui donnait l’impression qu’il allait bondir sur elle, elle et son regard de surprise, de terreur en fait, derrière cette vague de lumière bleuâtre...

Des morceaux volèrent dans tous les sens, bientôt suivi par un cri inhumain et les mouvements désordonnés d’un dragon en furie qui vient de réaliser qu’il a perdu une partie de lui-même.

Des caisses volèrent dans tout l’entrepôt. Des tritons aussi, mais çà, ils commençaient à s’y habituer depuis les quelques minutes que durait le combat... Au moins, tant qu’ils se frittaient au dragon, ces deux parties-là étaient occupées !

Vite, ramener le corps de Darkness au fourgon blindé. White Cloud n’avait pas eu droit à un enterrement décent, il ne referait pas deux fois l’impasse.

Darkness respirait !

Lèves-toi, vieux ! Magne ! Faut s’casser !

Le dragon venait de s’envoler, visiblement décider à creuser un passage dans la toiture.

Tout allait s’écrouler, et malgré la connerie visible des membres de l’équipe d’assaut de Knight Errant à l’intérieur (qui continuaient quand même à canarder une zone qui, visiblement ne contenait plus ni dragon ni triton, ni aucun ennemi identifiable), le fourgon était leur seule chance d’en sortir sans trop de casse !

Darkness cherchait quelque chose du regard.

heu... t’inquiète : elle nuira plus à personne.

Darkness connaissait cette détermination chez Nino. Le restant de colère, le contre-coup de sa puissance.

Presque par réflexe, Nino passa un revers de main sous sa narine droite, mais cette fois-ci, il n’en sortirait pas de sang.

Plus maintenant. Même si le contre-coup était présent, plus physiquement que jamais.

Et ça, il allait falloir apprendre à le gérer...