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Plus ça change et plus c’est la même chose, dit le vieux dicton des rues...
Plus ça change et la Golden Run vient ponctuer notre été.
Un des derniers week-end du mois de juillet, le runner français est pris d’un mouvement pendulaire le temps de trois jours. Il serre ses maigres affaires dans son barda, à savoir un ou deux t-shirts que, finalement, il ne mettra pas, le minimum vital d’un nécessaire de toilettes pour conserver un peu de vie sociale (une brosse à dent). Il n’omet surtout pas ses dés, comme d’autres emportent leur gri-gri pour se prémunir du mauvais sort (un Glitch est si vite arrivé).
Déjà son esprit est parcouru des termes minimaxer, init’ (... 42, comme il se doit), nouvelle édition, Seattle... Tout son être est tendu vers cette rencontre estivale.
Si hier, il convergeait vers la région parisienne, en cette année 2006, il pose ses bagages en région picarde ... Merci à Penangol et à son père de nous avoir fourni ce nouveau lieu de villégiature rôlistique.

La Ferté-Milon, le 21 juillet 2006, son cadre pittoresque, ses super-cinqs Five customisées, son supermarché ouvert le dimanche matin et, pour ce week-end du moins, ses runners. Ils sont venus, ils sont (tous ?) là. Ils sont arrivés au goutte-à-goutte, qui par ses propres moyens, on a parlé d’une voiture dans laquelle cinq Soxiens se sont entassés sur les 300 kilomètres que compte le voyage, d’autres ont bravé les éléments, les Glitchs de nos amis de la compagnie nationale ferroviaires (n’est-ce pas Ice et Bolton ?).
Les arrivages s’échelonnent, on se salue, on se congratule, c’est le moment tant attendu de mettre un visage sur un avatar (« quoi Rika, tu n’es pas une femme !? », et autres « tiens je t’imaginais différemment ! » tous aussi plaisant), les vieilles connaissances s’embrassent, les nouveaux introduits découvrent...
Le pourcentage d’âmes féminines est toujours réduit à sa portion congrue : Light et Morven, merci de démontrer par votre présence que les rencontres rôlistiques ne sont pas (que ?) des rencontres de Geeks masculins.
On s’enquiert des prochaines arrivées (Villers-Cotteret, terminus de la GR 06), et la question qui se pose pour tous ces estomacs affamés... on a faim, on a faim !

Et c’est là que le Messie se profile, sous le pseudonyme de Daegann, heureux propriétaire de plusieurs cartons chargés de soupes coréennes par milliers... Votre serviteur avait le choix entre épicé et très épicé... il prit le très épicé, rédigea son testament et... se régala !

L’estomac plein, les runners se répartissent par tables, selon le style ou l’attitoude™. Le café coule à flot, les bonbons coréens aussi (quoique que couler... voler serait le terme le plus adéquat.)

Fin du premier jour/nuit à la Ferté-Milon. Un peu de repos (le minimum syndical) et on reprend. Quelques ninjas assermentés par l’Ecole Culinaire Robin des Ombres™ entreprennent de trancher des tomates et de cuire des yeux selon des rites ancestraux. Les t-shirts tombent car il fait chaud sous les tôles du hangar...
Ponctués par le "Roll-Roll" des dés, les cris d’agonie des joueurs accompagnent le Glitch fatal, quand ce n’est pas des râles de victoires.
La nuit tombée, l’envie se manifeste de se mettre en cercle à la belle étoile, comme d’antiques cow-boys autour du feu de camp. Une bouteille d’eau de feu de 18 ans d’âge et originaire des brumes d’Ecosse se met à tourner (merci Fénix), et les plus épicuriens des runners sortent d’authentiques Puros de La Havane afin que quelques volutes se mélangent dans ce grand moment de convivialité.
Le dimanche matin se lève sur les larves en incubations des joueurs qui s’étaient réfugiés dans les cocons douillets de leur sac de couchage.
Encore quelques parties et puis on commence à rassembler, qui ses dés, qui son livre des règles, on bourre les voitures de tout ce qu’on eu grand mal d’extirper des coffres. Commence aussi le manège des navettes pour remettre les runners entre les mains de la compagnie nationale des chemins de fer.
On secoue des mains, on embrasse des joues et on se promet de se revoir l’année prochaine.

La route est souvent longue pour le retour... surtout quand on s’aperçoit qu’on a trop joué à Shadowrun lors des Golden Run en voyant du Baf partout !

Du Baf partout !

Vu sur la route du retour par des Soxiens.