Comment jouer un contrôle de police

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Un exemple de procédure d’intervention policière pour un banal mais néanmoins fréquent contrôle routier. Une description destinée aux maîtres de jeu désirant injecter un tant soit peu de vraisemblance dans leurs parties.

La procédure de contrôle de police routier

Un véhicule de patrouille de la Lone Star, à bord deux agents, une caméra d’intervention sous le rétroviseur, Shotgun et équipements lourds dans le coffre en cas de soucis. Le véhicule accélère pour intercepter le suspect, un coup de gyrophare, un autre de sirène et l’agent de droite interpelle (en général en pointant du doigt) le suspect pour lui signifier de s’arrêter. Dans le même temps, l’agent au volant contacte le central pour signaler l’intervention ainsi que sa position.

Le suspect se range sur le côté, les mains en évidence sur le volant. Le véhicule de police s’arrête, mais le moteur continue à tourner. L’agent de droite descend du véhicule, une main sur la crosse de son arme. Une fois qu’il est sorti, le conducteur sort à son tour, lui aussi a une main sur la crosse de son arme, et le véhicule lui sert de couverture. Les deux agents scrutent le véhicule visé à la recherche de menaces immédiates. Ils n’en trouvent pas et continuent leur approche.

L’agent de droite s’approche par l’arrière, il longe le flanc gauche du véhicule, son regard plongé dans la vitre arrière. Il se baisse un peu pour voir l’intégralité de l’habitacle arrière. Pendant ce temps, l’agent de gauche reste attentif, surveillant tantôt le véhicule, tantôt les alentours. Mentalement, il surveille le temps qui passe. Le central doit recevoir un rapport dans les deux minutes. Il ne s’agirait pas de trop tarder, l’envoi de renfort lorsque ce n’est pas nécessaire a souvent un impact négatif sur la notation.

L’arrière est Clean, l’agent de droite continue à progresser, son regard plongeant dans l’habitacle avant, il inspecte de la même manière que pour l’arrière. Il termine au niveau de l’aile avant, après la charnière de la porte. La main toujours sur son arme, il se tourne pour faire face au conducteur. Protégé d’un éventuel coup de portière par sa position, idéalement placé pour ne pas être heurté en cas de démarrage impromptu du véhicule, il salue le conducteur de la main gauche, la droite restant bien évidement sur la crosse de son arme, et lui notifie de conserver ses mains en évidence sur le volant. Il en profite pour lui signifier l’objet de ce contrôle.

A ce moment, l’agent de droite rentre dans le véhicule de patrouille, et annonce au central que la phase 1 est terminée avec un code indiquant que tout va bien. Puis il sort et fait le tour de son véhicule pour se placer sur le bord gauche du véhicule suspect, vers l’arrière avant la ligne d’ouverture de la porte, la main sur son arme. Il dispose de trois minutes avant le prochain rapport. Le suspect obtempérant, l’agent situé presque face au conducteur éloigne sa main de la crosse de son arme, pour s’emparer de son lecteur de créditube et procéder au contrôle d’identité sous l’œil vigilant de son confrère.

Sur l’écran du lecteur défilent les éléments vérifiés, le statut du numéro SIN, le permis, le certificat d’immatriculation, un contrôle bancaire de l’achat du véhicule, quelques éléments liés au numéro SIN pris au hasard, la liste des permis stockés sur le créditube et, pour certains permis, un contrôle auprès de l’organisme l’ayant délivré. Tous les états sont corrects, le statut global est valide. L’agent reprend son souffle un instant, tout va bien, l’identité semble réelle, le niveau de menace semble faible. Pendant ce temps, l’autre agent a posé quelques questions au conducteur, il regarde son collègue, chacun hoche la tête en signe d’approbation. Sur son lecteur, l’agent appuie sur un bouton pour valider le contrôle.

Adaptation à la réalité augmentée et aux contrôles d’identité sans fil

En descendant de voiture, l’agent de droite voit s’afficher en bas a droite de son champ de vision le statut de l’identité du conducteur. Lui sont également communiquées les identités des autres passagers s’il y en a. Une autre fenêtre liste les différents Tags RFID se trouvant dans le véhicule et met en évidence ceux présentant un facteur de risque (armes, munitions, chargeurs, explosifs, accessoires d’armes, holster...) ou ceux déclarés volés ou perdus. L’agent conducteur dispose des mêmes informations. Lorsque l’agent de droite atteint l’avant du véhicule, l’inventaire des Tags est terminé, le contrôle du SIN et du véhicule a eu lieu et l’agent n’a plus qu’à poser ses questions. Le conducteur de son coté est sorti de son véhicule, mais il n’en a pas fait le tour : l’agent de droite le maintient entre lui et le véhicule suspect.

Le central est tenu informé en temps réel, tant par les rapports instantanés que par le contrôle continu des bio-moniteurs des agents.

Ce qui peut mal se passer

- Le conducteur n’obtempère pas a l’injonction de s’arrêter : s’ensuit une poursuite, le véhicule est signalé au central comme étant en train de commettre un délit de fuite. La grille va alors transmettre en permanence la position du transpondeur du véhicule à toutes les unités de patrouille ou d’intervention proches (ainsi qu’au central). Cela ne signifie pas que toutes les forces présentes vont converger, mais qu’elles seront au minimum en état d’alerte.

- Un quelconque élément lors du contrôle semble présenter un facteur de risque important ou incertain : les armes sont sorties, le conducteur du véhicule signale un problème, ce qui entraine l’envoi d’une unité de renfort ou d’observation. L’injonction des agents est alors de sortir du véhicule, les mains bien en évidence, puis posées à plat sur le toit du véhicule. Suivant la gravité de la menace, soit le contrôle a lieu ainsi, soit les suspect sont embarqués pour un contrôle au poste. Auquel cas, un ou plusieurs véhicules sont demandés pour l’enlèvement. Ce cas peut également se produire si le contrôle se révèle positif.

- Le véhicule peut démarrer brutalement, ou les occupant ouvrir le feu, lancer des sorts, etc : les agents ont alors les priorités suivantes : signaler, se protéger, neutraliser. La signalisation consiste à émettre par radio un code d’urgence ; la protection consiste en général à se mettre à couvert derrière le véhicule de patrouille ; quant à la neutralisation, elle se passe en général de commentaires mais n’est pas économe en munitions.




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