Un Johnson sans nanocrème

« Le serveur vous amène dans un petit cagibi à l'arrière du bar. La salle est (évidemment) entièrement sous bruit blanc, mais il ne semble pas y a voir de protection magique. Le Johnson est assis derrière un petit bureau. C'est un humain, la quarantaine, un costard gris anthracite… »

STOP

Rejoignez dès maintenant l'APDJ : « association pour la promotion de la diversité chez les Johnson ! », certes les Johnson ont des contraintes assez strictes sur leurs qualités et ne disposent pas d'une grande marge de manœuvre dans leur activité ; mais ce n'est pas une raison pour en faire des cadres corporatistes : tous sortis du même moule. Réfléchissez quelques instants et adaptez votre employeur à l'emploi, l'ambiance s'en ressentira fortement. Alors plutôt que d'un article de quinze pages sur les droits et devoirs des Johnson en milieu urbain, je vous propose de récapituler très rapidement ce que l'on attend du Johnson avant de brosser rapidement quelques portraits.

Ce qu'on attends du fils de Jean !

Les principales qualités d'un Johnson sont : la discrétion, la négociation, l'adaptation.

La discrétion, c'est plutôt évident, puisque les actions réalisées par nos amis des ombres ne sont le plus souvent pas très légales, on va demander au Johnson d'être capable de la plus grande discrétion à la fois par rapport à l'affaire mais aussi à l'employeur. Cela dit, si pour une raison ou une autre votre run ne demande rien d'illégal ni de secret, n'hésitez pas à montrer un Johnson plus détendu et plus relax, façon vieux pote prêt à vous refiler des tuyaux.

La négociation, c'est souvent sur le prix que ça se joue, mais aussi sur les informations que l'on arrive à trouver sur l'employeur pour éviter les cross de dernière minute. Mais il y a de nombreuse façon de négocier : par la logique, par la force, par les sentiments, etc. Alors évidemment, un Johnson troll qui menace les runners de leur pourrir la face à coup de marteau s'ils refusent la run… c'est pas courant. Mais ça a au moins le mérite de bousculer les runners et c'est sans doute le genre de Johnson dont l'on se souviendra !

L'adaptation, c'est moins évident. Mais on sait tous que la run ne se passe pas toujours comme prévue et en cas de pépin, c'est souvent vers le Johnson que les runners se tournent pour attendre de nouvelles informations ou des instructions complémentaires. Et là, chaque Johnson à sa technique : monnayer les infos supplémentaires ou les services rendus directement sur la paye des runners (en les en informant directement lors de l'appel ou seulement à la fin de la run, selon le degré de bonne conduite du Johnson en question), allonger la paye pour garder les runners dans le coup malgré la hausse de l'opposition, jouer sur les sentiments en prétextant ne plus avoir d'argent et ne pas pouvoir attendre d'autre équipe, etc.

Une fois ceci en tête, on peut se mettre à réfléchir à tout plein de Johnnson vraiment marrants :

Galerie de portrait :

Ralf est un nain, grossier et un peu lourd voir franchement raciste sur les bords (mais pourquoi l'elfe était-il donc moins bien payé ?). Ancien rigger, il s'est spécialisé dans les runs technologiques et si ses manières ne sont pas franchement agréables, c'est aussi le genre de Johnson à qui on peut demander un coup de main en cas de pépin, moyennant finance évidemment.

« Bon, poses ton cul sur la chaise et je t'explique le boulot. Parce qu'on a pas quatre heures non plus ! »

 

Fred est un intriguant habile et un escroc en puissance, connu des corpo pour ses tarifs relativement bas malgré les affaires difficiles qu'on lui propose. Il n'a encore jamais révélé son secret. Celui là est pourtant bien simple, il n'engage les runners que pour la moitié de la run, la partie facile évidemment et donc à vil coût mais sans risque. Puis une fois que les runners sont dans la merde, il leur demande sans cesse d'aller plus loin jusqu'à accomplir toute la mission avec à chaque fois une négociation rapide par téléphone ou en coup de vent pour allonger la paye. Alors certes, il finit par doubler le salaire, mais on est toujours loin des tarifs réglementaires pour le boulot effectué.

« OK nickel, donc la cible est dans le cargot est vous êtes sur le port à cinq minutes de l'objectif. Vous avez prévu quelque chose pour la prochaine demi-heure ? »

 

Kevin, 23 ans n'est pas a proprement parlé mauvais, c'est seulement qu'il manque d'expérience. Mais vraiment. Pour tout dire, c'est sa première mission alors il a le trac, se laisse embobiner facilement et paniquera pour un rien malgré toute sa bonne volonté.

« Vraiment, la récupération de colis c'est 5000 ¥, c'est possible ! J'étais un peu défoncé a ce cours là, faut dire qu'il l'avait foutu le vendredi matin et le jeudi on se foutait sur la tronche avec les potes ! »

 

Teddy est un orc, 67 balais, l'air d'une armoire normande sur le point de s'écrouler. Physiquement diminué mais toujours plein de réparti et d'esprit (ce qui est étonnant pour un orc), il se sert allégrement de son apparence fragile pour mettre les runners dans la confidence et les faire se sentir bien, mais ce n'est que pour mieux les extorquer par ce que dans le fond, ca reste un Johnson.

« Prenez un gâteau, c'est ma femme qui les fait ! Ils sont bon n'est-ce pas ? Bon alors… »

 

Mine est un japonais d'age mur tout ce qu'il y a de plus normal. Il présente bien et le rendez vous se déroule sans accroc. C'est par la suite que se révèle tout le côté vicieux de ce Johnson sans âme. Car toutes les 30 minutes, il viendra aux nouvelles, filant un coup de téléphone aux runners pour savoir si la mission avance, s'ils ont des informations, si tout va bien, etc.

« Alors ce sniper embusqué, il a tiré combien de fois ? Et il a touché quelqu'un ? Vous voulez que j'appelle une ambulance ? »

 

Sophie aurait tellement voulu être runners, courir la nuit sur les toits de la ville. C'est une grande romantique, alors elle est prête à faire des réductions si l'équipe accepte de l'emmener avec eux pour voir le terrain !

« Oh, c'est donc ça une Ingram White Knight... mais c'est énorme ! »

 

Torik est un troll de 2m50... mais plutôt du genre papa noël que Hulk. C'est un gros débonnaire qui connait le métier et s'assurera que ses employés ont les meilleures places parce qu'avec les risques qu'ils prennent, ils ont besoin de soutien, c'est bien normal. Places gratuites pour les concerts, munitions à vils prix, drogue au rabais, tout ce que son réseau peux lui procurer pour faire des petits cadeaux aux runners finira dans les mains de ses enfants gatés. Mais gare à ne pas se moquer de lui, car il sait aussi faire le père fouettard.

« Et regardez ce que Papa a déniché : trois places pour le prochain concert de Maria Mercurial. C'est qui les petits veinards ? »

Blade
Portrait de Blade
Offline
Last seen: Il y a 11 mois 2 semaines
Joined: 21/08/2012 - 10:32
Une fois l'article terminé,

Une fois l'article terminé, merci de le mettre dans Partage (si tu veux les commentaires des autres auteurs) our dans Correction (si tu veux juste qu'il soit relu)

_____________________________________________ Muscles, sang, sexe, intelligence... et carreaux.

Leoric
Portrait de Leoric
Offline
Last seen: Il y a 12 heures 59 min
Joined: 21/08/2012 - 09:52
Petite suggestion: si

Petite suggestion: si possible il faudrait garder une mise en forme "Standard", parcequ'avec ce choix de police, c'est pas super lisible je trouve.

Sinon c'est plutôt chouete.

On frappe à la vitesse de la mort!