8.41 - Hors-série I - The Invisible Man

Conditions du scénar

Date : 18 août 2012
Lieu :   La terrasse ensoleillée de la Picardie, chez les parents de Max Anderson
MJ: Leoric
Joueurs/persos : Jude/Lucky – Daegann/May – Kyomi/Demeter – Joker/Green
Anecdote: Leo, quand il maîtrise, ses joueuses font des concours de T-shirts mouillés

Ce qui s’est passé

Il m’a proposé une run, qui semblait « classique ». Mais j’aurais dû savoir qu’avec lui rien ne se passe jamais normalement.

L’équipe avait l’air plutôt pas mal : May, une coréenne nouvellement arrivée à Seattle, qui du coup s’est retrouvée à squatter chez moi. Déméter, une femme d’une quarantaine d’années avec un comportement un peu maternel. Et Green, un mec beaucoup trop jeune pour être runner, avec des jambes cyber assez impressionnantes.

On était chargé de retrouver un certain « Burnout ». Et très vite, on s’est rendu compte que c’était la merde.

Première partie : se renseigner sur notre cible.

De son « vrai » nom, Domingo Ramirez. Il avait fait parler de lui ces derniers mois, associé à une cellule terroriste du Yucatan accusée de vouloir répandre un virus mortel en Amérique du Nord. Tout du moins c'est ce que les medias disaient. Un peu léger et pas suffisament fiable comme infos. On a continué à creuser. Mon appart était devenu le point de chute de l’équipe. Je crois qu’on a dû rester 2 jours enfermés, à fouiller sur la Matrice avec May et Déméter, pendant que Green nous fournissait en café et en Soybouffe.

Du côté des ombres, ce n’était pas exactement la même histoire. Burnout était un shadowrunner, hacker plus précisément. Il faisait partie d’une équipe qui avait été décimée. Welson l’avait connu et faisait tout pour nous persuader de laisser tomber.

Dernier signe de vie : détournement d’une navette suborbitale. Ça commence bien. Au Yucatan. Super. Après l’extermination du reste de son équipe. De mieux en mieux. Et la touche finale : la navette transportait un virus mortel, une souche de Beta-Ebola que Aztech voulait répandre sur l’Amérique du Nord… Arès était au courant, et ils n’étaient pas contents !

Comment est-ce que Burnout avait réussi à se sortir de ce merdie, sachant que son espérance de vie estimée après le décollage de la navette était de 30 minutes tandis que le temps prévu pour atteindre l’espace et la première station orbitale vaguement à portée était d'1 heure… Cette piste nous disait que ce mec était mort. En plus, il y avait une histoire d’arme biologique de destruction massive que se disputaient Aztech et Arès. Un truc beaucoup trop gros pour nous. Mais on n’arrête pas en cours de route quand on a dit oui à McLear. Il avait été très clair là-dessus.

C’était le moment de lui faire un retour. On a essayé par tous les moyens de lui faire comprendre que Burnout n'était plus de ce monde. Il restait persuadé du contraire, et voulait absolument qu’on continue le boulot. Alors c’est ce qu’on a fait.

Le vague soupçon de piste exploitable se trouvait donc être l’espace et cette navette. Pour cela, on nous a conseillé d’entrer en contact avec « Le Français », Serge Latour de son vrai patronyme. Sa réputation le précédait. C’était un intermédiaire spécialisé dans les opérations spatiales. Le genre de type qui opère sur le fil de la légalité, beau parleur, mais plutôt manipulateur. Un diner avec lui, ça se terminait généralement au petit matin sur un pas de tir avec un paquet sous le bras à livrer discrètement sur une station orbitale quelconque.

C’est Déméter qui était entrée en contact avec lui. Il voulait la rencontrer à Boston. L’autre bout du pays quoi. On a donc organisé un voyage là-bas. Déméter avait rendez-vous avec Latour dans un restaurant chic. Le reste de l’équipe s’est débrouillé pour avoir une place dans le même restaurant pas trop loin d’eux, histoire de pouvoir suivre ce qui se passait.

Le type s’est retrouvé fidèle à sa réputation. Beau parleur, manipulateur ? Totalement. A la table à côté, on hésite entre une attitude professionnelle et des ricanements. Déméter est totalement sous le charme du Français, ça crève les yeux. Et lui il crève d’envie de se la taper.

Ils vont passer tout le repas à négocier : qu’est-ce qu’on veut comme info, et qu’est-ce qu’on est prêt à payer pour les avoir. A la fin du repas, ils partent ensemble en limousine. Et demeter coupe le contact avec nous. Le lendemain, elle a des infos, et apparemment pas une très haute opinion d’elle-même.

Latour lui a confirmé qu’il y aurait des traces comme quoi la suborb détournée par Burnout serait bien sortie de l’atmosphère, avec une éventuelle arrivée possible dans une station spatiale. Il a aussi parlé d’un atterrissage clandé en Floride.

Direction : Miami. Wouhou ! Au moins cette affaire m’aura fait voyager.
Sur place, on recommence à fouiller sur Burnout, sa vie, son œuvre. Et on ne trouve pas grand-chose. L’impasse, chou blanc. Alors on se replonge dans la matrice, et on cherche n’importe quoi sur ce mec. La seule info vaguement intéressante qu’on trouve, c’est un groupe de punks duquel il aurait fait partie. A Seattle…

Et si en revenant de l’espace il avait repris contact avec eux ? Allons-y, c’est pas comme si on avait une autre piste.

Retour à Seattle donc, et rencontre avec ce groupe de musique. Visiblement le mec n’avait pas laissé que des bons souvenirs. Tout le monde avait l’air d’avoir un truc à lui reprocher. Par contre, pas moyen de les faire parler.

« Ouais c’était un connard, il a foutu la merde, mais on va pas le balancer. »
L’un d’entre eux a quand même l’air d’en savoir plus que les autres. Il arrive à nous voir sans que les autres ne s’en rendent compte.
« Fuck Burnout, fuck l’omerta. Burnout a causé suffisamment de tord au groupe pour que je l'en considère exclu de fait ! »

Rien du sûr, mais y’a des rumeurs qui disent qu’il serait de retour dans le coin. Et qu’on lui aurait fourni une nouvelle identité. Il s’avère que Green a des contacts dans la mafia du coin. Ils auraient aidé à filer une nouvelle identité à un mec qui pourrait être Burnout. Enfin on avance ! On a une adresse.

Après tout ça, enfin du concret ! On se pointe à cette adresse, un immeuble d’habitation. Maintenant, comment savoir lequel de ces innombrables appartements est le sien ? On se disperse dans le hall d’entrée pour vérifier les noms. Et c'est là que c’est parti en couilles.

On n’était pas les seuls sur place. Visiblement Aztech avait eu les mêmes infos que nous. Et ils étaient plus nombreux. Et vachement mieux matossés (ça devient une habitude !). On tente une retraite expéditive, tout en appelant McLear pour qu’il nous sorte de là. Il finit par arriver, mais entre-temps il y a eu de la casse : Green est en train de se vider de son sang, et j’ai perdu un bras. Le gauche évidemment !

Voilà le bilan : on ne sait toujours pas si ce mec est vivant ou mort, Green a failli y passer, j’ai un bras en carton, et on est tous recherchés par AZT. Super… En plus de ça, je suis planquée dans un hangar à Fort Lewis, avec rien à faire (pas d’accès à la matrice évidemment) et un mec pas sympa et pas vraiment ravi de m’héberger.

C’était pas le moment

J’ai voulu edger, mais c’était pas le moment !