[SR4/SR5] L'Index médiatique, pour un jeu plus cinématographique sans perdre de réalisme
Dans Shadowrun, on aime bien le concept d'avoir des runners qui font des trucs super impressionants, notamment en combat. Seulement, la plupart du temps, le réalisme et les règles s'en mêlent, et du coup on ne va pas toujours le faire. Ou alors on joue en mode "cinématographique" mais dans ce cas là, on perd en réalisme.
L'idée de l'index médiatique est de permettre de mêler actions cinématographiques et réalisme. Il permet aussi de renforcer dans les règles le fait que la société de Shadowrun est ultra-médiatisée, et de faire du "Style Over Substance".
Le concept est le suivant : les PJs ont, indépendamment ou en groupe, un index médiatique. Cet index représente la proximité des runners avec l'image du runner de tridéo. A la base, chaque PJ peut avoir jusqu'à Charisme / 2 points d'index médiatique, chaque point devant s'expliquer par un élément visuel qui les rapproche d'un runner de tridéo (un grand manteau noir, une mohawk rose, un katana, etc.). Par la suite, cet index s'augmente à chaque action spectaculaire ou cinématographique des PJs (comme par exemple rentrer par la porte principale avec une entrée super classe plutôt que de faire un plan compliqué et subtil), jusqu'à un maximum de 6.
En parallèle, chaque PNJ possède un indice de médiatisation. Cet indice va de 0 (vit coupé du monde) à 6 (ne fait pas la différence entre réel et virtuel). Dans un milieu corporatiste, la plupart des gens auront un indice situé entre 4 et 6 (compris). Cet indice indique le modificateur maximal que l'index médiatique peut apporter à un jet opposé par ce PNJ.
Le PJ peut rajouter son index médiatique, dans la limite de l'indice de médiatisation de l'opposition, à ses jets sociaux mais aussi à d'autres jets, à la discrétion du MJ, comme notamment le jet d'esquive : plus le personnage est impressionnant, plus le PNJ va se placer dans le contexte d'un film où le garde est incapable de toucher le héros et va, inconsciemment, tirer à côté.
Voilà, l'idée me trottait dans la tête depuis un bout de temps, et j'ai trouvé un moyen de l'appliquer efficacement en bossant sur mes règles alter, mais du coup je me suis dit que ça pouvait être sympa d'en faire une version pour SR4/SR5. N'hésitez pas à poster vos retours !
J'aime bien l'idée. Je vais réfléchir à un truc du genre pour Spectrum... :)
- Daegann -
Awake and alive.
L.
J'aime bien l'iddée, mais du coup, quelle est l'image du runner à la trideo? Il cool, super compétent et intuable (auquel gars le garde corpo va le rater sans même le vouloir, impregné qu'il est de cette image), ou au contraire c'est une brute sanguinaire et meurtrière violeur et mangeur d'enfant (auquel cas, le même garde va peut être être super motivé inconsciemment pour le coucher)? Ou entre les deux, bien sur....
Tu vois la question?
Autre chose, si ça fonctionne, on peut supposer que les corpos en sont consciente, et donc qu'elle oriente cette image en fonction de leur besoin, au moins pour les employés potentiellement amené a combattre des runners, non?
Ou alors on s'en fout, c'est juste classe, et ça reste simple comme ça....
"Sérieux, tu devient lourd avec ton canon d'assaut là, je te répète que c'est cool, ça gère !!! Et puis de toute façon, c'est pas le moment!!"
En fait, ce n'est pas tant le fait que le vrai runner est associé à un runner de tridéo, C'est le fait que quand le runner fait un truc super impressionnant comme tirer sur tout le monde en tournant sur lui-même avec un grand mouvement de cape, le cerveau du garde considère instinctivement que le runner ne peut pas être touché ou que "c'est à lui d'agir". Quand le runner sort son one-liner ou fait son discours, le garde ne va pas avoir l'idée de lui tirer dessus, parce qu'on interrompt pas ce genre de choses, et ainsi de suite.
On peut imaginer en effet que les corpos vont chercher à limiter les effets de ce genre de choses chez les troupes d'élite (ou que leur expérience du terrain fait qu'elles savent faire la différence entre les combats à la tridéo et ceux dans la vraie vie), mais ça peut se gérer en réduisant l'index de médiatisation de ces personnages.
_____________________________________________ Muscles, sang, sexe, intelligence... et carreaux.
J'aime bien.
Par contre, ce qui limite le plus souvent les actions des PJs dans leur coolitude, ce sont les lois de la réalité (les 4 forces fondamentales, ou 1 selon la façon dont on compte et le nombre de dimensions considérées), pas les réactions des PNJs.
J'ai vu plus souvent des runners tenter de rouler sur les murs, tirer avec un fusil d'assaut dans chaque main tout en faisant un salto, ou de créer une réaction en chaîne en tirant dans un endroit du décor, que de tenter une esquive acrobatique ou une intimidation cinématographique de gardes de sécu.
Arthur Schopenhauer ne serait sans doute pas d'accord avec ce que j'ai écrit.
"Avec mon mépris, vous aurez mon poing dans la gueule qui que vous soyez, quelques muscles que vous puissiez transporter, quelle que soit la connerie, en même temps que les muscles, que vous puissiez transporter." Claude François.