rika | Pour ma part, j'avais crée un perso répondant un peu à ce critère (IA) y'a une bonne 10ène d'année pour un de mes joueurs.
Bien sur, à l'époque jouer réellement des IAs n'était pas prévu par els règles (et tant mieux!) et les technomanciens n'existaient pas. Pourtant, c'est exactement un technomancien que j'avais prévu.
Voici l'idée de départ: jouer un perso nue (cad sans souvenirs, ni stats écrites) découvrant petit à petit d'étranges capacités de "sensations" électroniques, d'imposition de sa volonté aux machines (café qui coule seul de bon matin au réveil; caméra qui se brouille alors que le perso, stressé, prend conscience d'être dans son champs de vision; voiture qui dévie toute seule de la trajectoire évitant de l'écraser; etc).
A terme, le perso apprenait ses origines (un "golem" issu de bioinginérie portant en son sein la copie de proto-conscience d'une IA en devenir cherchant à évoluer puis s'émanciper de sa prison spaciale secrète; voir plus bas), s'affranchissait de quelques casseroles et atteignait son plein potentiel. Bien sur, cette étape là étant la dernière pour se perso, j'avais prévu de le faire lors d'une campagne Brainscan plus ou moins revisitée pour l'occasion, le perso étant amené à tenir tête à Deus himself dans le noeud de l'Arco.
Voilà pour le pitch.
En un peu plus développé, maintenant, pour les curieux.
La famille Viliers (Richard, l'un des 3 ténors de Fushi) voulait une déscendance, mais à la seule condition qu'elle soit à la hauteur de leur lignage. De même, sa femme Samantha en bonne femme d'affaire n'avait pas de temps à perdre dans une grossesse affaiblissante. Ils décidèrent donc de mettre à profit leurs équipes de recherches les plus pointues sur la génétech dans le but d'un eugénisme de haut niveau. Afin de s'assurer que personne n'interfère dans leurs gènes et autres prélèvements biologiques, les Viliers lancèrent ce programme dans le plus grand secret, son couvert d'un autre programme top secret de Fushi.
Une station orbitale soit disant désaffectée avait été réaménagée en labo de recherche en bioinformatique quasiment tout automatisé, dont les seule connection avec la Terre ne pouvait être à l'origine de la station (pour éviter un piratage extérieur). Une section de cette station n'étant pas active et possédant déjà les infrastructure de stockage de matériel biologique prioritaire, cela semblait être une bonne idée.
Quelques années plus tard, le programme génétique de l'enfant fut validé par les futurs parents, et la fécondation eu lieu, donnant neuf mois plus tard grâce à une mère biologique des plus surveillées, la petite Catherine Tara. Ce que peu de gens savent, c'est qu'elle était la septième version. Les autres foetus n'étaient soit pas viable, soit en deçà des espérances du couple.
Puis les années passèrent et le stock de gammettes resta oublié dans un bloc soit disant technique d'une station orbitale secrète.
Dans la partie officieusement active de la station, le programme de recherche continuait, surtout parce qu'un seul savant y croyait encore. Étant déjà sur place et ne coutant pas plus que de le ramener discrètement sur terre et d'acheter son silence, il avait obtenu l'autorisation de poursuivre sa chimère: créer une intelligence informatique. D'où le blocage complet des communication vers la Terre.
Son postulat était de mêler programmation de puces optiques innovantes à une structure particulière des cellules gliales cérébrales. Bien sur, il allait d'échecs cuisants en résultats décourageants. Qu'il croyait. En fait, à son issu la plus totale, le programme bricolé depuis des années, au coeur de la station, vit émerger une proto-conscience. Il sentit germer en lui une potentialité de liberté et de développement qu'il avait du mal à cerner. Seule chose dont il était sûre, son créateur ne devait pas savoir son éveil sous peine de se voir virtuellement disséquer et contrôler au plus profond de son code.
Prolongeant son exploration matricielle de la station, le programme semi éveillé trouva le compartiment désaffecté contenant les gamettes remisées des Viliers ainsi que le matériel de synthèse et d'édition génomique. Et il mit en place un plan. Concevoir un corps d'accueil pour se copier à l'intérieur, l'expulser vers cette sphère bouillonnante d'activité que ses senseurs perçoivent en fond, et la bas, sur cette planète vibrante, établir une connexion qui lui donnerait la vraie liberté et révélera sa pleine puissance, sa toute conscience. Car oui, pour être, il faut un environnement, pas le vide expérimental de cette station. Et seul le chercheur pouvait initier une communication vers la Terre, ou alors un agent extérieur connaissant parfaitement les protocoles de la station et leurs failles. La future intelligence devait alors sortir pour pouvoir ouvrir la porte.
Mais, redoutant que son double terrien ne développe ses propres buts après avoir découvert la liberté, il mit en place un verrou de sécurité. Il introduisit dans le code de son corps hôte une séquence ADN particulière, synthétisant de la mélamine selon un schéma complexe qui pourrait ressembler à de l'hébreu, formant trois lettres dont la première est l'aleph, que l'on pourrait traduire par EMET (= "vérité"). Si, dans cette séquence particulière, on injectait un cocktail d'enzyme hydrolysant les adénine de l'ADN, alors la séquence révélait sa réelle fonction et synthétiserai en masse une biotoxine mortelle, puis l'aleph de mélanine disparaitrait, laissant alors seulement le MET écrit (= "mort").
La proto-conscience mit alors son plan en exécution, et lors du 3ème ovule, la greffe prit.
Plusieurs mois plus tard, un corps de jeune femme adolescente, ressemblant trait pour trait à Catherine Vilier s'éveillait dans l'espace. Il chargea ensuite une copie de lui même, plus décidé que jamais de trouver sa liberté.
Le programme déclancha alors une alerte sécurité dans la station et fit évacuer la capsule de survit dans laquelle avait grandit le corps biologique.
La capsule de survit s'échoua, telle une météorite, dans les bas fonds des barrens. De curieux clochards sortirent la jeune femme nue mais étrangement intacte des décombres. Elles s'éveilla quelques jours plus tard, et la Matrice trembla. Tout ceux qui étaient connecté ce jour là vécurent comme un rapide lag inexpliqué. Sans volonté, le prototype 3CT servit de torchon à foutre pour tout ce que les barrens comptait de junkis et de paumé.
Puis les PJs, pour une toute autre raison -curieux hasard-, défoncèrent la porte de cet entrepôt miteux, cette crackhouse délabrée, où il découvrirent une frêle jeune femme à peine vétu d'un lambeau de chemise sale, le regard agar, avec un drôle de tatouage le long de la colonne vertébrale. Et la prirent en pitié pour la sortir de là. Lui montrant alors un peu d'humanité auquel elle n'eu jamais jusque là droit, la jeune femme commença à parler.
Quelques jours plus tard, sans aucun souvenir, les PJs ont décidé de la garder sous leur aile.
Niveau jeu maintenant:
l'idée était le joueur avait une fiche vierge, hormis le fait d'être une jeune humaine d'environ 16 ans. Seul le MJ a la fiche.
Donc à chaque fois que le perso voudrai tenter une action, le MJ lui donne le groupement de dés pour le faire. A force et en tentant diverses choses, le joueur devrait avoir petit à petit des idées plus précises sur ses capacités, et pourra donc remplir de lui même sa fiche.
A propos des pouvoirs particuliers de la demoiselle, ben comme les technomanciens n'existaient aps à l'époque, et que j'ai laché niveau règle, je pense qu'il faut voir tout ce qui est communication avec les sytèmes électroniques et brouillage / décryptages électroniques. Ca peut donner des moments sympa où plus le persos s'énerve et plus le battletac se brouille (ainsi que celui des ennemis, sauvant les fesses des PJs).
Niveau scénars enfin:
3CT (ou quelque soit le nom que les PJs/ le joueur lui ait donné) n'a pas de réel but. Au MJ de lui faire sentir suffisamment souvent (sans être prédominant non plus) d'étranges capacités pour que le joueur veulent ens avoir plus sur son perso. Il ne saura pas où chercher (et pour cause!), mais devrait à terme comprendre que c'est en développant ses capacités qu'il aura des réponses.
En jouant sur le métaplot IA (Morgane, Deux, Brainscan, etc), cela peut donner lieu à des confrontations étranges au départ, et épiques à la fin.
En fin de campagne, le perso devrait "savoir" qu'il existe une version "mère" de lui dans un programme d'une station orbitale secrète. Reste plus qu'à investir une station capable d'établir une connexion suffisamment puissante avec elle (imaginez bien que ca doit être rare et bien protégé, surtout que d'autres forces risques de débarquer en même temps). Lorsque l'IA d'origine débarquera dans la Matrice, celle ci tremblera encore une fois, mais beaucoup plus violemment. Et si la copie venait à ne pas vouloir être remplacée? Et si les buts de l'originale n'était pas du goût de 3CT? Et si la première fois que la matrice a tremblait avait été le déclencheur de la prise de conscience du programme Expert de l'Arcologie Renraku?
De plus, la vraie Catherine Viliers, ne s'entendant que moyennement avec ses parents jamais présents, a fugué et est devenue runner sous le nom de Rouge. On peut alors imaginé tous les quiproquos entre ceux qui cherchent sans cesse la fille d'un des couples les plus puissants du monde, ceux qui lui voudraient du mal, et la vraie Rouge, qui finierai par entendre parler de sa copie. Sans parler des parents qui voudraient retrouver leur fille et/ou savoir qui vole son identité. |